Les aéroports français ont été visés par 100 alertes à la bombe depuis le 18 octobre, a-t-on révélé, le gouvernement prenant chacune d’entre elles au sérieux pour en trouver les coupables.
“Nous prévoyons de porter plainte à chaque fois que cela se produit et ne laisserons rien passer”, a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune sur la chaîne française LCI.
Même si jusqu’à présent toutes les menaces se sont révélées être des canulars, elles ont néanmoins donné lieu à un beaucoup de perturbationsdes évacuations, des centaines de vols annulés et des milliers de passagers retardés.
Outre les alertes à la bombe, les signalements de bagages abandonnés dans les gares et les aéroports ont presque doublé, ainsi que quelques cas de tentatives de cyberattaques.
Jusqu’à trois ans de prison
Le nombre de canulars a diminué ces derniers jours, le ministre affirmant que cela est dû à la position ferme du gouvernement sur la question.
Pour tenter de lutter contre la multiplication des alertes, le gouvernement français menace de peines de prison et de lourdes amendes les auteurs de fausses alertes à la bombe.
En vertu de la loi française, les canulars peuvent être punis de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 €.
Dans le cas où des mineurs seraient reconnus coupables des canulars, les parents pourraient être amenés à payer des dommages et intérêts, tandis que les noms et numéros de téléphone des enfants seraient transmis au système d’éducation nationale.
Des menaces pas prises à la légère
Depuis quinze jours, les effectifs policiers dans les aéroports français ont augmenté augmenté jusqu’à 40%et la sécurité à les gares ont également été améliorées pour lutter contre la montée des menaces.
Ce matin (31 octobre), une femme a été abattue dans une gare parisienne par des agents de sécurité après avoir menacé d’agir comme terroriste.
Lire la suite : La police a abattu une femme qui menaçait de terrorisme en gare de Paris
“Aucune alerte n’est prise à la légère, toutes font l’objet d’une intervention”, a précisé le ministre des Transports, précisant que les forces de l’ordre interviennent “systématiquement”.
La France a il a augmenté son niveau de sécurité maximumdans le cadre du plan antiterroriste Vigipirate.
Cela s’inscrit dans le contexte de la guerre entre le Hamas et Israël, et suite au meurtre de enseignant Dominique Bernard dans son lycée d’Arras (Pas-de-Calais) par un ancien élève de 20 ans, inscrit pour radicalisation islamiste.
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