AA / Beyrouth
Le ministre du Tourisme du gouvernement intérimaire libanais, Walid Nassar, s’attendait à ce que son pays réalise des revenus touristiques supérieurs à 3 milliards de dollars au cours de la saison estivale 2022.
C’est ce qui ressort de l’interview accordée par le responsable libanais à Al-Hurra TV, lundi, à un moment où le pays connaît une escalade des défis économiques, qui ont affecté son attrait pour l’industrie du tourisme entrant.
L’industrie du tourisme entrant devrait décliner à une moyenne de 1,2 million de touristes de début 2022 jusqu’à fin septembre prochain, selon le ministre, contre une moyenne de plus de 4 millions de touristes par an avant la crise en 2019.
« Malgré les tensions politiques, la stabilité est toujours bien présente… Des infrastructures sont disponibles dans de nombreuses villes, qui attirent le tourisme entrant », a déclaré Nassar.
Selon Nassar, « les défis les plus importants auxquels est confronté le tourisme entrant dans le pays sont le manque d’électricité, qui oblige les services publics à acheter du carburant pour les générateurs à des prix élevés… les institutions touristiques ne font actuellement aucun profit ».
Jusqu’en 2019, le secteur du tourisme au Liban représentait près de 25% du PIB, avant de tomber en dessous de 10% à l’heure actuelle.
En juin dernier, environ 334 000 touristes ont visité le Liban, contre 220 000 en mai précédent.
« Les touristes connaissent la réalité au Liban, et pourtant ils continuent de visiter le pays », a-t-il conclu.
*Traduit de l’arabe par Wejden Jlassi