AA/New York
La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et de consolidation de la paix de l’ONU, Rosemary DiCarlo, a déclaré mardi au Conseil de sécurité que le bilan des victimes parmi les civils ukrainiens depuis le début de la guerre, a atteint jusqu’au 26 juin 10 631, dont 4 731 morts et 5 900 blessés.
C’est ce qui ressort d’une session du Conseil de sécurité qui se tient actuellement au siège des Nations Unies à New York sur le prétendu bombardement russe visant un centre commercial à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine, lundi, où plusieurs morts et blessés parmi les civils ont été signalés.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a participé à la session par vidéoconférence.
« Nous avons été informés par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme que le nombre de victimes civiles a atteint les 10 631 en Ukraine dont 4 731 morts et 5 900 blessés. Ces chiffres sont basés sur des faits vérifiés, mais les vrais bilans sont de loin plus élevés, a indiqué DiCarlo.
« D’innombrables civils ukrainiens ont été tués dans des raids arbitraires, alors que des villes et des villages en Ukraine sont toujours attaqués », a-t-elle ajouté.
Et la responsable onusienne de poursuivre : « Hier, des centaines de personnes ont été victimes de l’une des attaques les plus horribles à Krementchouk, dans la région centrale de Poltava ».
« Selon certaines informations qui nous sont parvenues, 18 civils ont été tués et 59 autres ont été blessés », a souligné DiCarlo, faisant observer que le bilan risquait de s’alourdir.
Elle a insisté sur la nécessité « de mener une enquête sur ce raid, le dernier d’une série de frappes aériennes qui ont touché Kiev, Tchernihiv, Odessa, Mykolaïv, Kharkiv et d’autres villes éloignées des lignes de front ».
« La plupart des victimes civiles enregistrées ont été tuées par des armes de manière arbitraire dans des zones peuplées », a expliqué DiCarlo.
« Depuis le 24 février (le début de l’offensive russe contre l’Ukraine), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a enregistré 323 attaques contre des établissements de santé. Au cours de ces raids, au moins 76 personnes sont mortes », a-t-elle déclaré.
Elle a, dans ce contexte, appelé « toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les civils et les infrastructures civiles ».
DiCarlo a également alerté que » La guerre en Ukraine a provoqué l’une des plus grandes crises de déplacements de population humaine observées dans le monde ».
« Depuis le début de l’invasion russe, plus d’un quart de la population du pays, soit 12 millions de personnes ont été chassées de chez eux. En effet, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés estime que plus de 5,2 millions de réfugiés (ukrainiens) sont déplacés à travers Europe », a-t-elle expliqué.
Le 24 février dernier, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l’imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l’endroit de Moscou.
La Russie pose comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l’Ukraine à ses plans d’adhésion à des entités et alliances militaires, dont l’Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ».
*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni