Une grande équipe de chercheurs médicaux de l’Université de Californie à San Francisco et de CellSight Technologies a découvert que certains patients qui développent un COVID long présentent des signes d’activité cellulaire immunitaire inhabituelle dans plusieurs de leurs organes et que certains ont des traces d’ARN du SRAS-CoV-2 dans leurs intestins jusqu’à deux ans après leur infection initiale.
Dans leur étude, publiée dans la revue Médecine translationnelle scientifiquele groupe a analysé les tomographies par émission de positons (TEP) de 24 personnes qui s’étaient remises d’au moins une infection à la COVID-19.
Au cours des dernières années, les chercheurs en médecine ont découvert que la COVID longue est une véritable maladie biologique qui se manifeste par divers symptômes, notamment un brouillard cérébral et des problèmes cardiaques, pulmonaires et rénaux. Il n’existe actuellement aucun traitement au-delà de la gestion des symptômes. Les scientifiques tentent toujours de comprendre sa nature, dans l’espoir de prévenir la maladie chez les nouveaux patients et de la traiter chez ceux qui sont déjà infectés.
Dans le cadre de cette nouvelle initiative, l’équipe de recherche a réalisé des tomographies par émission de positons (TEP) du corps entier sur 24 personnes ayant survécu à une infection virale par le SRAS-CoV-2. Ces analyses mettent en évidence la fonction métabolique ou biochimique des tissus et des organes, aidant ainsi à diagnostiquer les problèmes.
Les examens ont été réalisés entre 27 et 910 jours après l’infection initiale. Parmi les personnes examinées, 18 avaient reçu un diagnostic de COVID longue durée. Les chercheurs ont également utilisé un médicament traceur radioactif pour mettre en évidence l’activité des cellules immunitaires dans tout le corps.
En analysant les scanners, l’équipe de recherche a découvert une activité anormale des lymphocytes T dans les mêmes parties du corps que celles identifiées comme problématiques par les patients atteints de COVID longue durée, par exemple dans le tronc cérébral chez les patients souffrant de brouillard cérébral. Étonnamment, les chercheurs ont également découvert une activité anormale des cellules immunitaires dans certains organes chez les personnes qui n’avaient pas eu de COVID longue durée, bien qu’à un degré moindre.
Les chercheurs ont également collecté des échantillons de selles de cinq patients diagnostiqués avec une COVID longue et ont trouvé des traces d’ARN viral du SRAS-CoV-2 qui avaient persisté dans leurs intestins jusqu’à deux ans après l’infection initiale.
L’équipe de recherche suggère que le COVID long est une véritable maladie biologique et que le virus SARS-CoV-2 peut persister dans l’organisme beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait.
Plus d’information:
Michael J. Peluso et al., L’activation des cellules T tissulaires et l’ARN viral persistent jusqu’à 2 ans après l’infection par le SRAS-CoV-2, Médecine translationnelle scientifique (2024). DOI: 10.1126/scitranslmed.adk3295
© 2024 Réseau Science X
Citation: Activité cellulaire immunitaire inhabituelle du COVID long et ARN du SRAS-CoV-2 détectés dans l’intestin deux ans après l’infection (2024, 8 juillet) récupéré le 8 juillet 2024 à partir de
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