Il n’est pas censé émettre de dioxyde de carbone, contrairement aux appareils actuels qui volent grâce au kérosène. Mais quel sera l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre du futur «avion vert» équipé d’un moteur à hydrogène ? Pour répondre à cette question, Airbus UpNext, une filiale à 100 % de l’avionneur européen, va lancer un programme d’essais en vol afin d’étudier les traînées produites par un moteur à combustion à hydrogène.
Baptisé « Blue Condor », il consistera à faire voler deux planeurs Arcus, l’un ayant un moteur à combustion à hydrogène, l’autre alimenté grâce au kérosène. Les ingénieurs pourront ainsi comparer les traînées émises à haute altitude pour les deux appareils.
Premiers vols d’essai en fin d’année
« La caractérisation des traînées présente un intérêt considérable pour Airbus. Nous savons que l’hydrogène n’émet pas de dioxyde de carbone lorsqu’il est brûlé, mais nous savons également que la vapeur d’eau et la chaleur étant les sous-produits les plus importants, la combustion de l’hydrogène produit des traînées », a expliqué Sandra Bour Schaeffer, PDG d’Airbus UpNext.
Les pilotes des planeurs ne seront autres que ceux qui ont établi en 2018 le record du monde d’altitude subsonique – à 76.124 pieds – dans un planeur pressurisé pour Airbus Perlan Mission II. Les premiers vols d’essai doivent avoir lieu à la fin de l’année dans le Dakota du Nord, aux États-Unis.
Ces tests s’inscrivent dans le programme plus global d’Airbus pour décarboniser l’aviation, avec un avion à hydrogène au point en 2035 émettant zéro émissions. Et répondant ainsi à la demande de plus en plus pressante d’une aviation plus propre.