Albane évalue l’exposition aux produits chimiques et la santé


L’étude débute par un essai et devrait être déployée à l’échelle nationale l’année prochaine

L’étude examinera la santé des personnes en relation avec leur alimentation, leur environnement, leur activité et leur exposition aux produits chimiques.

La France a lancé la première phase d’une enquête nationale sur la santé, qui doit évaluer l’exposition de la population aux produits chimiques et mieux comprendre le lien entre l’alimentation, l’environnement et la santé.

L’étude, baptisée Enquête Albanelancé le lundi 16 septembre. Il s’agit d’un projet conjoint entre Santé publique France et l’Anses (agence gouvernementale, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), et est financé par les ministères de la Transition écologique, de la Santé, de l’Agriculture et du Travail.

On l’appelle Albane car il se concentrera sur ALimentation, Biosurveillance, sAnté, Nutrition et Environnement (alimentation, biosurveillance, santé, nutrition et environnement).

Quel est le but de l’étude ?

L’étude vise à fournir une meilleure compréhension de :

  • La fréquence de certaines maladies comme le diabète, les maladies respiratoires chroniques, l’obésité et l’hypertension artérielle, qui sont parfois sous-diagnostiquées

  • Le niveau de produits chimiques environnementaux dans notre corps, tels que les pesticides, les bisphénols, les plastifiants (phtalates) et les composés perfluorés (PFAS)

  • Les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique de la population, et leur lien avec l’apparition ou la prévention de certaines maladies chroniques

L’analyse et les conclusions des résultats serviront à informer les pouvoirs publics sur les mesures à prendre pour améliorer la santé de la population, notamment par le biais de politiques publiques et de nouvelles réglementations.

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La première phase est désormais en cours

La première phase a déjà débuté en Ile-de-France et en Nouvelle-Aquitaine. 200 adultes de 18 à 79 ans et 200 enfants de plus de deux ans y participent.

Les participants sont tirés au sort à partir de la base de données statistiques de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Les enfants de moins de deux ans vivant avec des participants adultes peuvent également participer.

Les participants sont invités à remplir des questionnaires, à subir un examen de santé et à prélever des échantillons biologiques. L’essai permettra de tester le fonctionnement du système de questionnaires et de déterminer si une partie du processus doit être modifiée avant le déploiement de l’étude à l’échelle nationale à partir de mai 2025.

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Comment l’étude se déroulera-t-elle à l’échelle nationale ?

Elle est destinée à être répétée par cycles de deux ans, sur des échantillons de plus de 3 000 personnes âgées de 0 à 79 ans, représentatifs de la population vivant en France métropolitaine. (Les départements et régions d’outre-mer seront étudiés ultérieurement.)

Les différents cycles seront comparés afin de suivre les résultats des politiques de santé publique pertinentes. De cette façon, l’étude offrira un suivi continu de la santé de la population.

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C’est également l’une des actions répertoriées dans le Stratégie nationale de biosurveillance (stratégie nationale de biosurveillance), lancée début 2024. Elle vise à surveiller l’exposition de la population française aux substances chimiques, et à identifier les pathologies associées liées à cette exposition.

L’étude devrait également produire des données comparables à celles d’études similaires menées dans d’autres pays, notamment en Allemagne, au Canada et aux États-Unis. Elle s’inscrit également dans le cadre du Plan d’action mondial pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles 2013-2020 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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