Améliorer la détection des empreintes digitales grâce à des nanoparticules recouvertes de carbone


Modèles de crêtes d'empreintes digitales de WLC-Mn-Fe2Ô3 Poudre nanocomposite obtenue sur une feuille d'aluminium à la lumière du jour. Crédit: Avancées hybrides (2023). DOI : 10.1016/j.hybadv.2023.100122

La détection d’empreintes digitales est l’une des techniques les plus importantes en matière d’enquête médico-légale. Lorsque les empreintes digitales sont saupoudrées d'une poudre à base de carbone, le matériau adhère à l'humidité et à la graisse laissées par les motifs uniques de crêtes et de vallées sur le bout du doigt de l'auteur. Le motif obtenu peut ensuite être analysé au microscope et comparé aux empreintes digitales des suspects.

Des chercheurs dirigés par Bienvenu Gael Fouda-Mbanga de l'Université Nelson Mandela de Gzeberha, en Afrique du Sud, ont découvert un nouveau type de poudre pour saupoudrer les empreintes digitales. Cela leur a permis d’imager plus clairement leurs détails à l’échelle nanométrique tout en approfondissant le contraste entre les crêtes et les vallées. Ce travail est maintenant publié dans Avancées hybrides.

Fabriqué à partir de nanoparticules d'oxyde de fer dopées au manganèse et recouvert d'un charbon de laine activé, ce nouveau matériau pourrait aider les enquêteurs légistes à résoudre plus facilement les crimes.

Récemment, les nanoparticules d'oxydes métalliques sont devenues de plus en plus populaires dans la détection d'empreintes digitales. Non seulement ils sont faciles à produire, mais ils ont également une surface spécifique et une réactivité chimique élevées, leur permettant d’interagir fortement avec les composés chimiques contenus dans les résidus d’empreintes digitales.

Lorsqu’elles sont recouvertes de carbone, ces nanoparticules créent un contraste plus profond dans les images d’empreintes digitales, ce qui les rend beaucoup plus faciles à analyser.

Dans leur étude, l'équipe de Fouda-Mbanga a fabriqué ses nanoparticules d'oxyde de fer en utilisant une méthode « hydrothermale » peu coûteuse et respectueuse de l'environnement. Ils ont ensuite recouvert les particules de laine carbonisée activée. Ce déchet agricole largement disponible est chimiquement inerte, ce qui le rend plus sûr à utiliser que les poudres conventionnelles à base de carbone, tout en améliorant la stabilité des nanoparticules plus réactives.

Pour examiner les performances de leur poudre, les chercheurs l'ont utilisée pour dépoussiérer les résidus d'empreintes digitales sur une surface en aluminium non poreuse. Ils ont ensuite utilisé plusieurs types différents de microscopie électronique et de spectroscopie lumineuse pour les imager.

Les images qu’ils ont produites étaient incroyablement prometteuses, révélant des détails jusqu’à une résolution nanométrique tout en montrant un contraste plus marqué que de nombreux types de poudre testés dans des études précédentes. Suite à ce succès, l'équipe de Fouda-Mbanga espère désormais que son approche de la fabrication de nanoparticules pourra bientôt être appliquée plus largement aux enquêtes médico-légales.

Plus d'information:
BG Fouda-Mbanga et al, Nanoarchitectonique du WLC-H3PO4–MnFe2Ô3 nanocomposite pour la détection d'empreintes digitales latentes, Avancées hybrides (2023). DOI : 10.1016/j.hybadv.2023.100122

Citation: Améliorer la détection des empreintes digitales avec des nanoparticules recouvertes de carbone (2024, 17 juin) récupéré le 17 juin 2024 sur

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