La police française a coordonné l’opération avec Europol et les services anti-contrefaçon italiens
Un homme qui a inondé la France et d’autres pays européens avec des millions de faux billets a été arrêté à Naples, en Italie.
L’homme dirigeait également une imprimerie de billets de banque en Italie, qui a été démantelée après son arrestation. Cette opération d’arrestation a été menée conjointement par les autorités européennes, avec le soutien de l’agence de police européenne Europol.
L’accusé est soupçonné d’avoir produit pour 11 millions d’euros en billets de 20, 50 et 100 ; et est considéré comme la source de 27 % des faux billets découverts en Europe en 2023.
On pense qu’il disposait d’un vaste réseau d’importateurs, de revendeurs et de grossistes, qui l’aidaient à distribuer les faux billets sur tout le continent.
Faux billets « de haute qualité »
L’enquête policière a débuté en 2022, lorsque plusieurs services de police européens ont déclaré avoir découvert des faux billets de « haute qualité », avec des hologrammes qui étaient presque convaincants comme étant authentiques. Cela a été confirmé plus tard par une analyse de la Banque centrale européenne, qui a également déclaré qu’il y avait des signes indiquant que tous ces billets provenaient d’une source unique.
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Les autorités françaises de l’Office central pour la répression du faux-monnayage (OCRFM) ont sollicité l’aide d’Europol, car de nombreux billets ont été découverts et saisis en France. L’Italie a également été impliquée, car elle est considérée comme une plaque tournante de la contrefaçon de billets en euros (notamment à Naples).
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En mai, l’équivalent de 48 millions d’euros de faux billets a été saisi à Naples, et cinq ressortissants français ont été arrêtés, soupçonnés d’implication dans l’opération.
Presse d’impression numérique
C’est ainsi qu’a été découverte l’imprimerie contrefaite, dans une résidence privée de la ville. Le 14 août, des policiers de la section anti-contrefaçon ont pénétré dans la maison.
Ils ont découvert le « laboratoire », caché derrière un faux mur sur rails, devant lequel se trouvait un grand placard. Le laboratoire disposait de 31 imprimantes numériques et contenait plusieurs kilos de matière première, dans un système électronique astucieux qui permettait au faussaire d’imprimer des billets facilement en appuyant sur un bouton.
Les autorités ont ensuite saisi l’équivalent de 3 millions d’euros de faux billets, qui s’ajoutent aux 8 millions d’euros déjà saisis au cours des deux dernières années.
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