Au Moyen-Orient, la confiance du public et la signification de l’impartialité


Nous utilisons ce blogue de rédacteur pour expliquer notre journalisme et ce qui se passe à CBC News. Vous pouvez y trouver plus de blogs ici.

La semaine dernière, j’ai reçu deux courriels de deux personnes différentes à un jour d’intervalle. Chaque plaignant m’a dit qu’il ne faisait plus confiance au journalisme de CBC News. Pourquoi ? L’un des plaignants a déclaré que nous étions un diffuseur de « propagande pro-israélienne ». L’autre a déclaré que notre journalisme était entaché de « préjugés anti-israéliens ».

Comme je l’ai déjà écrit, le Guerre entre Israël et le Hamas à Gaza est l’un des les histoires les plus controversées que nous ayons couvertes depuis des années et nous voyons ces divisions se manifester chaque jour dans la correspondance du public.

Nous orientons toujours les gens vers le la totalité de notre couverturecar aucun article d’actualité ne prétend raconter l’histoire complète de ce conflit, mais cela apaise rarement nos critiques.

La confiance est la seule monnaie qui compte pour un organisme de presse. Il est donc alarmant que les gens nous disent que leur confiance dans notre journalisme est brisée.

Je suis toutefois encouragé par des recherches indépendantes comme cette enquête récente menée auprès de 3 500 adultes sélectionnés au hasard par Pollara Strategic Insights L’enquête révèle que CBC/Radio-Canada demeure l’une des sources d’information les plus fiables au Canada, alors que les publications partisanes s’en sortent plutôt mal. (L’enquête a toutefois révélé un écart de confiance grandissant envers CBC en fonction de l’affiliation politique.) L’enquête révèle également une préoccupation importante chez les Canadiens concernant la disparition des nouvelles locales, longtemps considérées par CBC et d’autres organisations médiatiques comme le premier endroit où gagner la confiance des Canadiens.

Le sondage a été réalisé entre le 6 et le 17 juin. Aucune marge d’erreur ne peut être attribuée aux sondages en ligne, mais un échantillon aléatoire comparable de cette taille aurait une marge d’erreur de +/- 1,7 pour cent, 19 fois sur 20.

Alors pourquoi la CBC et d’autres médias grand public se classent-ils parmi les premiers à recevoir des critiques positives, même à une époque de profonde polarisation, de campagnes épistolaires et d’examen minutieux de notre couverture du Moyen-Orient ?

Lorsqu’un journaliste de la CBC est chargé de faire un reportage sur un sujet, son reportage n’est pas préécrit ou prédéterminé, mais il est abordé avec équité et un esprit ouvert. (Jeremy Eaton/CBC)

Je crois que c’est parce que nous valorisons toujours et travaillons très dur pour être à la hauteur de la principe d’impartialité journalistique. Nos propres recherches suggèrent que les Canadiens accordent une grande importance à l’impartialité dans la couverture médiatique, associant le terme « impartialité » à des mots tels que « faits », « vérité », « impartial », « montrer tous les côtés » et « ne pas injecter sa propre opinion, son propre jugement ou ses propres émotions dans l’histoire ».

L’enquête Pollara semble le confirmer, les répondants citant « des reportages précis » et « des reportages impartiaux » parmi les principaux facteurs qui renforcent leur confiance dans un média.

Qu’est-ce que l’impartialité journalistique ?

Ces dernières années, l’idée d’impartialité journalistique a fait l’objet de vifs débats – mais pas toujours bien compris – au sein de notre industrie.

Pour CBC News, l’impartialité ne signifie pas qu’il y a toujours deux côtés à une histoire. Ou que nous régurgitons des faits et des informations sans discernement, en accordant une place égale à chaque point de vue à tout moment. Cela ne signifie pas que les journalistes de CBC sont des sténographes robotiques qui observent le monde sans émotion ni parti pris. Aucun être humain n’est exempt de parti pris.

Le principe d’impartialité s’applique plutôt au journalisme que nous produisons et à la manière dont nous le produisons. Il s’agit du processus et du produit final.

L’impartialité est une promesse faite au public que les histoires que nous diffusons et publions sont fiables et exactes, fondées sur des reportages professionnels, une vérification des faits, des sources multiples, des contrôles et plusieurs niveaux de contrôle éditorial.

Il s’agit d’un processus itératif qui vise, au fil du temps, à fournir une vue à 360 degrés d’un événement ou de faits nouveaux, à faire émerger proportionnellement les points de vue des experts, des partisans et des personnes directement impliquées, et à permettre au public de tirer ses propres conclusions sur ce qui est rapporté.

L’impartialité est aussi une promesse faite au public que nous ne sommes pas redevables à un quelconque agenda, intérêt particulier ou intérêt personnel. Le journalisme que nous produisons est uniquement motivé par notre engagement à servir l’intérêt public.

En termes simples, l’impartialité signifie que lorsqu’un journaliste de CBC est chargé de faire un reportage sur un sujet, son reportage n’a pas été écrit ou préétabli. Oui, nous nous investissons pleinement dans notre travail journalistique. Notre expertise et notre expérience vécue enrichissent notre compréhension des sujets et des communautés que nous couvrons tout en nous aidant à identifier les sujets qui échappent à CBC News. Nous abordons chaque sujet avec équité et ouverture d’esprit.

C’est ainsi que nous abordons tous les sujets que nous couvrons, y compris la violence au Moyen-Orient. En tant qu’êtres humains, nous faisons certainement des erreurs, mais la plupart du temps, nos journalistes font les choses correctement grâce à un processus journalistique rigoureux et professionnel.

Lorsque nous commettons une erreur, nous l’admettons publiquement et de manière transparente, en corrigeant l’histoire et en disant cela. Et si nous ne parvenons pas à respecter nos normes journalistiques, y compris la promesse d’impartialité, nous sommes tenus publiquement responsable par l’ombudsman indépendant de la SRC.

Nous pensons que cette approche est notre meilleur espoir de maintenir ces scores de confiance élevés, même sur des histoires qui vous préoccupent et vous divisent profondément, vous, le public que nous servons.

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