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Un responsable de la compagnie aérienne a oublié de supprimer l’historique de son ordinateur et ses collaborateurs ont pu voir le site pour adultes qu’il venait de consulter. Ils sont furax.
Alors que le secteur aérien traverse une période de turbulences avec un personnel sous pression, des vols annulés et des clients mécontents, la compagnie Swiss doit faire face à un nouvel orage. En effet, une capture d’écran circule au sein du personnel de cabine et elle suscite un tollé.
L’image montre l’historique du navigateur d’un cadre de Swiss qui avait partagé son écran avec ses collaborateurs lors d’une réunion via Skype. On y voit non seulement les informations destinées aux employés, mais aussi – et en bonne place – la page d’un site proposant des vidéos pour adultes en direct.
Confiance perdue
Le personnel est outré. Mais pas parce que le cadre ait surfé sur des sites coquins. «C’est son droit le plus strict», précise une collaboratrice. «Mais il nous demande, dans divers règlements, de nous habiller décemment, de nous comporter de manière exemplaire et de porter haut la marque et les valeurs de Swiss», dit-elle. Cela va si loin que les employés n’ont pas le droit de porter plus de deux boucles d’oreille par oreille, ou encore que leurs ongles ne doivent pas dépasser 5 mm. Du coup, le responsable a perdu tout crédit auprès de ses troupes. «Il aurait dû être un modèle, mais ce n’est plus le cas. Nous ne pouvons plus le prendre au sérieux».
Swiss est au courant de l’incident. Car il se serait déroulé au printemps 2021 déjà. «La personne concernée a eu connaissance de la capture d’écran et nous en a immédiatement informés», explique la porte-parole Karin Montani. «Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il s’agissait d’une mésaventure malheureuse, mais inoffensive, qui ne constitue pas un délit et qui n’a aucune influence sur l’engagement professionnel de la personne concernée. Nous renonçons donc à tout autre commentaire sur cette affaire», a-t-elle ajouté.
La compagnie se dit consciente de la situation difficile dans laquelle se trouvent les membres du personnel de cabine et dit avoir déjà pris diverses mesures en avril afin d’y remédier.