AA/Paris/Feïza Ben Mohamed
La première ministre française, Elisabeth Borne, a dénoncé lundi au Palais Bourbon, « un procès d’intention » et une « tactique politique » après le dépôt d’une motion de censure contre son gouvernement, par la NUPES (nouvelle union populaire écologique et solidaire).
La cheffe du gouvernement s’exprimait alors que la motion de censure devrait être votée en fin d’après-midi, après les prises de parole de plusieurs orateurs et chefs de groupes.
« Malheureusement ce n’est pas des problèmes des Français dont nous parlons aujourd’hui (…), au lieu de cela nous débattons d’une motion de censure qui fait obstacle au travail parlementaire » a-t-elle déploré au pupitre.
Elisabeth Borne estime à ce propos que le dépôt de cette motion de censure « fait obstacle au travail parlementaire » et accuse la NUPES de faire « passer la tactique politique avant l’intérêt des Français ».
« Vous êtes fâchés avec la démocratie et le résultat des urnes car (…) je vous l’apprends peut-être : vous n’avez gagné ni la présidentielle ni les législatives » a par ailleurs lancé la cheffe du gouvernement a l’attention des députés à l’origine de cette motion de censure.
Avant cette réponse cinglante, la présidente du groupe LFI (La France Insoumise) à l’Assemblée Nationale, Mathilde Panot, considérait que « ceux qui ne voteront pas cette motion de défiance seront les partisans » de la politique du gouvernement.
« Vous suintez le mépris » a-t-elle déclaré à l’attention de la majorité présidentielle.
À noter que malgré l’absence de majorité absolue au Palais Bourbon, cette motion de censure a peu de chances d’aboutir dans la mesure où la NUPES ne comptabilise que 155 députés (la majorité absolue est établie à 289 députés).
Le vote devrait intervenir en toute fin d’après-midi.