Découverte du système de revenu minimum pour les étudiants de l’enseignement supérieur en France


Le complément vise à sortir les étudiants de la pauvreté

Le financement aide les étudiants à se concentrer sur leurs études

Plusieurs villes en France expérimentent un « revenu minimum » pour les étudiants de l’enseignement supérieur, afin de lutter contre la pauvreté étudiante et de dynamiser l’économie locale.

Ce programme permet aux étudiants qui remplissent certains critères – comme être inscrits dans l’enseignement supérieur, appartenir à une certaine tranche d’âge et vivre dans la ville pendant une certaine période – de recevoir une bourse mensuelle des autorités locales.

La bourse est connue sous le nom de revenu minimum étudiant (RME) et peut atteindre jusqu’à 4 000 € par an dans certaines régions.

Son objectif est d’aider à compléter les revenus dont disposent les étudiants, en les empêchant de vivre dans la pauvreté, tout en les obligeant à travailler moins d’heures à temps partiel et à se concentrer davantage sur leurs études.

Contrairement aux bourses d’études et aux subventions, le programme est accessible à tout étudiant remplissant les critères, ce qui permet également aux étudiants de la classe moyenne qui passent entre les mailles du filet du financement de postuler.

Des villes comme Chenôve (Côte-d’Or), Dunkerque (Nord), Gravelines (Nord), Plougastel (Finistère), ainsi que des communes plus petites, ont toutes mis en place des dispositifs de type RME.

Les communes qui utilisent ces dispositifs sont dirigées par des partis issus de tous les horizons politiques, mais ce sont surtout les conseils de gauche qui les ont mis en place jusqu’à présent.

Certains étudiants doivent se porter volontaires pour recevoir un financement

« Il y a deux ans (en raison des difficultés financières liées à la pandémie de Covid), nous avons mis en place un revenu minimum pour les personnes âgées, qui fonctionne bien », a déclaré à l’AFP Charlotte Goujon, la maire de Petit-Quevilly (Seine-Maritime). Le Monde.

« Nous avons pensé qu’il fallait offrir la même chose aux étudiants », a-t-elle ajouté. La ville a voté pour lancer un RME cet été, et il a commencé cette année universitaire en septembre.

Dans la ville, les étudiants peuvent recevoir jusqu’à 100 € par mois grâce à ce dispositif, en fonction de leur situation financière.

Petit-Quevilly fait partie des communes qui distribuent les financements à tous les demandeurs éligibles.

Dans d’autres communes, les élèves doivent offrir quelque chose à la communauté en échange. À Berre-l’Etang (Bouches-du-Rhône), par exemple, ils doivent faire du bénévolat trois jours par an.

Grande-Synthe, dans le département du Nord, a déclaré que son budget annuel pour le programme était de 187 624 €, les étudiants recevant en moyenne un peu moins de 1 000 € chacun par an.

Il réclame une « allocation d’études »

Les fédérations étudiantes et les dirigeants universitaires affirment que les fonds actuels pour les bourses d’études ne sont pas suffisants et qu’un nombre croissant d’étudiants tombent dans la pauvreté à mesure que le coût de la vie augmente.

Lire aussi : Inscription, frais d’inscription, loyer : le coût moyen d’une université en France

Le RME est une solution locale, mais les syndicats ont commencé à réclamer une « allocation d’études » qui couvrirait tous les frais de subsistance des étudiants, leur permettant de se concentrer uniquement sur leurs études plutôt que sur leur travail.

La motion est soutenue par 14 universités françaises qui se sont prononcées en faveur de son introduction en 2023.

Une allocation d’études « permettrait de réduire les inégalités socio-économiques ainsi que les effets des ruptures familiales, favorisant ainsi l’accès à l’enseignement supérieur et la cohésion sociale », ils ont dit.

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