Quatre adolescents ont comparu devant un tribunal du nord-ouest de la France, accusés d'avoir provoqué de graves accidents et mis en danger les automobilistes en jetant des pierres et des parpaings sur une autoroute.
Les quatre ont comparu devant le tribunal de Rouen (Normandie, Seine-Maritime) le 15 mars. Deux sont âgés de 18 ans et deux sont mineurs.
Tous sont soupçonnés d’avoir jeté des pierres et des parpaings sur l’autoroute A150, courant février et mars 2024.
Leurs actions ont provoqué de graves accidents, a indiqué la police. Il y a eu 24 victimes au total.
Une victime conduisait vers 20h00 un soir lorsqu'elle a heurté un gros parpaing sur la route. Sa voiture s'est renversée, lui causant des blessures au dos et aux genoux (ainsi que des marques dues à la ceinture de sécurité). Elle a ensuite eu besoin d'un congé de maladie de 30 jours.
« Heureusement, j'ai pu sortir de la voiture » dit-elle. “Mais j'aurais pu mourir.”
Une autre victime a heurté un parpaing pesant 50 kilos, et d'autres victimes ont été heurtées par des pierres plus petites qui ont brisé leur pare-brise.
Des actes « extrêmement graves »
Les jeunes de 18 ans ont été traduits devant le tribunal pour une mise en accusation immédiate (en présentant leur plaidoyer). Les deux mineurs ont comparu devant le juge des enfants, en vue d'une mise en examen imminente.
Les jeunes de 18 ans préparent actuellement leur défense avec leurs avocats et doivent être jugés dans deux semaines.
Le procureur de la République a requis leur placement en détention provisoire, étant donné que les prévenus n'avaient pas contesté les charges retenues contre eux et compte tenu de « l'extrême gravité des faits ». Le procureur a également indiqué qu'il existait « un risque important de récidive ». .
Pour leur défense, les avocats des accusés ont déclaré que même s'ils reconnaissaient que les accusations portées contre leurs clients étaient « extrêmement graves », ils ont déclaré que leurs clients n'avaient aucune condamnation antérieure et n'étaient pas connus des autorités auparavant.
Ils ont fait valoir qu'au lieu d'être placés en détention provisoire, leurs clients devraient être placés sous contrôle judiciaire ou assignés à résidence avec surveillance électronique.
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