La plus grande forêt artificielle d’Europe de l’Ouest va garder longtemps ses cicatrices. Ravagée par les incendies qui ont frappé la Gironde, la forêt de Landes a vu 21.000 hectares de pins maritimes partir en fumée en ce mois de juillet caniculaire. Si les incendies de La Teste-de-Buch et de Landiras ont pu être maîtrisés, le sujet de l’entretien du massif forestier reste lui brûlant. Jeudi, ce sont les trois présidents des départements de la Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne ont réclamé l’organisation d’états généraux dès cet automne.
Les socialistes Sophie Borderie, Jean-Luc Gleyze et Xavier Fortinon ont déjà contacté Fabienne Buccio, préfète de la région Nouvelle-Aquitaine. Pour eux ces incendies dramatiques génèrent des questions qu’il faudra « se poser collectivement », «une fois les cendres refroidies pour qu’à l’avenir, nous ne soyons plus confrontés à des feux d’une telle ampleur ».
Se protéger des risques comme les tempêtes
Les élus entendent balayer tous les sujets qui entourent l’entretien et la gestion de la forêt mais aussi le rôle des collectivités pour éviter que ce genre de drame ne se reproduise. « Nous devrons parler du rapport entre urbanisme et forêt, d’organisation de l’espace, des dessertes du massif, de son accessibilité, de replantation et d’entretien forestier, de vulnérabilité à d’autres risques comme les tempêtes », affirment-ils.
La question de l’équipement de lutte contre le feu sera évidemment cruciale, alors que des élus réclament « plus de moyens ». Lors d’une visite en Gironde le 20 juillet sur les sites des incendies, le président Emmanuel Macron avait indiqué que la France devait se doter «davantage» d’avions de lutte contre les feux.