Des grandes entreprises pharmaceutiques condamnées à une amende de 8 millions d’euros pour pénurie de médicaments essentiels en France


« Aucune classe de médicaments n’a été épargnée » par les graves pénuries enregistrées l’année dernière, selon les autorités sanitaires

Les sanctions concernent les médicaments considérés comme « essentiels », c’est-à-dire dont l’interruption du traitement pourrait mettre en danger la vie des patients à court ou moyen terme.

Des amendes de 8 millions d’euros ont été infligées à 11 grandes sociétés pharmaceutiques pour n’avoir pas maintenu les stocks minimums de médicaments essentiels en France, a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé ces sanctions le 24 septembre dans un communiqué de presse, en précisant que les laboratoires concernés n’avaient pas assuré le stock de médicaments classés comme « essentiels » pour une durée de quatre mois.

Les laboratoires figurant sur la liste comprennent Biogaran, Sandoz et Viatris.

Des pénuries majeures

Les sanctions portent sur l’année 2023, où les pénuries des médicaments concernés ont été « six fois plus importantes qu’en 2018 » et « un tiers de plus qu’en 2022 », précise l’ANSM.

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L’agence a indiqué qu’il y avait une pénurie d’environ 30 médicaments considérés comme essentiels. Cela signifie que si un patient ne parvient pas à se procurer le médicament, sa vie pourrait être mise en danger à court ou moyen terme.

« Les manquements identifiés concernent par exemple les antihypertenseurs (tension artérielle), les anticancéreux, les antimicrobiens, les médicaments neurologiques… », a déclaré à l’AFP Alexandre de la Volpilière, directeur général de l’ANSM. « Malheureusement, aucune classe de médicaments n’est épargnée. »

Par exemple, le géant français des génériques Biogaran a été sanctionné notamment pour une rupture de stock de son médicament antihypertenseur irbésartan.

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Depuis septembre 2021, alors que de nombreux médicaments sont en pénurie, les groupes pharmaceutiques sont tenus de détenir un « stock de sécurité » de deux à quatre mois de médicaments considérés comme d’« intérêt thérapeutique majeur (essentiel) ». S’ils ne le font pas, ils risquent des amendes.

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