Des mutations dans les cellules tumorales sont fréquemment associées aux hybrides ADN-ARN


Représentation schématique soulignant qu’une chromatine compétente est nécessaire pour une réponse appropriée aux conflits de transcription-réplication. Dans des scénarios de déficience en chromatine, les conflits de transcription-réplication constituent une source de dommages à l’ADN et un point chaud pour la mutagenèse qui pourrait prédisposer les cellules à la transformation ou les aider à surmonter les barrières biologiques au cours du développement du cancer. Variant mononucléotidique SNV, insertion-délétion indel, HO frontal, CD co-directionnel, fourche de réplication RF. Les flèches sous RF indiquent la directionnalité du fork de réplication. Crédit: Communications naturelles (2023). DOI : 10.1038/s41467-023-42653-0

Une étude de l’Université de Séville, du CABIMER et de l’IRB Barcelone dirigée par les chercheurs Andrés Aguilera (US-CABIMER) et Aleix Bayona Feliu (IRB Barcelone) soulève la possibilité que les hybrides ADN-ARN et les mutations de divers facteurs cellulaires qui les forment puissent être responsable de l’émergence de processus cancérigènes. Les auteurs soulignent donc la nécessité d’étudier ces facteurs pour comprendre et évaluer les risques possibles de cancer.

L’article a été publié dans la revue Communications naturelles.

L’étude montre que la chromatine et les facteurs qui la régulent empêchent la formation d’hybrides ADN-ARN, source d’instabilité génomique associée au cancer. Ces hybrides bloquent la réplication, entraînant une augmentation des clivages chromosomiques et des collisions entre transcription et réplication.

Les recherches ont montré que la chromatine constitue une première barrière pour protéger l’intégrité du génome. Cela a été observé dans les analyses de l’inactivation de divers facteurs de remodelage de la chromatine dans des cultures de cellules tumorales.

Dans leur étude comparant leurs données avec les bases de données génomiques de cellules tumorales, ils ont découvert que les sites génomiques enrichis en hybrides ADN-ARN correspondent aux sites présentant la fréquence de mutations la plus élevée trouvée dans les cellules tumorales. Les travaux révèlent ainsi pour la première fois qu’il existe une association directe entre les hybrides ADN-ARN et les mutations associées au cancer, suggérant qu’ils constituent un facteur de risque dans le développement de tumeurs.

Le laboratoire d’Aguilera a été pionnier dans les études sur le rôle des hybrides ADN-ARN dans le développement de l’instabilité génétique, et ce nouvel article offre non seulement une meilleure compréhension du contrôle cellulaire des hybrides et de leur régulation par des facteurs épigénétiques, mais souligne également la possibilité que les niveaux La présence d’hybrides ADN-ARN dans les cellules pourrait être utilisée comme indicateur potentiel de risque cancérigène.

Plus d’information:
Aleix Bayona-Feliu et al, Le réseau de chromatine aide à prévenir la mutagenèse associée au cancer lors de conflits transcription-réplication, Communications naturelles (2023). DOI : 10.1038/s41467-023-42653-0

Fourni par l’Université de Séville

Citation: Mutations dans les cellules tumorales découvertes comme étant fréquemment associées aux hybrides ADN-ARN (16 novembre 2023) récupéré le 16 novembre 2023 sur

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