Le décor est le même. Seul le drapeau belge a remplacé celui de l’Italie. Pour le reste, les Bleues ne seront pas dépaysées lorsqu’elles retrouveront la pelouse parfaite du New York Stadium de Rotherham, ce jeudi, pour affronter la Belgique (21 heures, TF 1, Canal +). Après leur succès initial (5-1), les joueuses de Corinne Diacre peuvent dès ce deuxième rendez-vous valider leur billet pour le quart de finale. Le match contre l’Islande, lundi, ne servirait alors qu’à conforter la première place du groupe qui conduirait les Bleues à revenir une quatrième fois à Rotherham, samedi 23 juillet.
Depuis le triplé de Grace Geyoro et les buts de Katoto et Cascarino, les Françaises se sont appliquées à calmer les ardeurs et les attentes générées par leur performance. Le succès 8-0 de l’Angleterre contre la Norvège ou la victoire allemande face à l’Espagne ont aussi rappelé que la route vers le titre sera longue et difficile. Et il ne faut pas oublier que sans la parade initiale de Pauline Peyraud-Magnin, l’Italie aurait pu mener au score.
Des Belges en mode outsiders
Malgré tout, il suffisait d’assister ce mercredi à la conférence d’avant-match des Belges pour mesurer l’effet généré par la formidable première des Bleues. « Bon quel est le plan ? », a-t-il ainsi été demandé d’emblée à Ives Serneels, le sélectionneur. Celui-ci n’a pas caché pas que la France était « un favori à la victoire finale ». Mais, il ajoute au sujet de son équipe, 19e nation mondiale : « Avant le tirage, on savait déjà qu’on aurait à jouer au minimum un match contre une équipe exceptionnelle comme la France. »
A-t-il peur d’une Française en particulier ? « Peur n’est pas le bon mot, assure-t-il. Mais on doit avoir du respect pour chaque joueuse car ce sont toutes des professionnelles avec des qualités énormes. Elles viennent de Lyon, du PSG et d’autres grandes équipes. À nous d’être prêts dès la première minute. »
Après leur nul inaugural face aux Islandaises (1-1), les Belges entendent montrer leurs progrès accomplis ces dernières années. L’attaquante des Flammes rouges, Janice Cayman, a souri à l’évocation de ses retrouvailles avec ses copines de l’OL après la gifle infligée à l’Italie. « J’espère que ça ne nous arrivera pas demain ! » a-t-elle lancé. Cette fois, elle ne souhaitera pas un bon match à Wendie Renard. Mais elle glisse au passage un beau compliment : « Si je devais choisir une joueuse Française, ce serait elle. Parce qu’elle est très forte, que c’est la capitaine et qu’elle montre tout ce qu’on doit être pour être une joueuse professionnelle de haut niveau. »