Face aux « Pauline, Pauline ! » des supporters, la gardienne des Bleues n’a pas hésité, a remis son masque FFP2 et s’est avancée vers la dizaine de supporters tricolores qui attendaient à l’extérieur du New York Stadium. Pauline Peyraud-Magnin venait de faire face à la presse, en zone mixte, pour revenir sur la victoire et la qualification pour les quarts de finale acquise face à la Belgique (2-1). Comme contre l’Italie, elle a encaissé un but mais n’a pas eu à réaliser cette fois de parade aussi décisive. Elle se satisfait largement du scénario de ce premier tour. « La victoire avec la qualification, moi, je paie direct ! », glisse-t-elle. Elle évoque aussi le prochain match contre l’Islande, lundi, auquel elle compte bien participer également. « J’ai envie de tout jouer, dit-elle. C’est mon rôle un petit peu. »
Pour cette première apparition devant les médias français depuis l’arrivée des Bleues en Angleterre, Pauline Peyraud-Magnin n’a évidemment rien dit du drame personnel qui l’a touchée en marge de cet Euro dont elle attend tant et qu’elle nous avait confié avoir « hâte » de débuter. Nous avons en effet appris que son ex-compagne, dont elle s’était séparée quelques semaines plus tôt, est en effet brutalement décédée à Turin au début du mois de juillet. Une situation forcément difficile à vivre pour Pauline Peyraud-Magnin qui dispute, à 30 ans, sa première compétition internationale en tant que titulaire avec les Bleues.
Du côté d’Ashby-de-la-Zouch, camp des bases des Françaises, rien n’a filtré sur le sujet. La Fédération nous a indiqué qu’elle « ne commentera pas cet épisode qui appartient à la vie privée d’une joueuse ». Il en avait été de même au moment du récent décès du père de Didier Deschamps, début juin, en pleins matchs de la Ligue des nations. Les échos venus du camp de base des tricolores font état, au sujet de Peyraud-Magnin, d’une jeune femme très touchée et très entourée.
Les deux jeunes femmes – Camille Nell avait 27 ans – s’étaient pacsées il y a deux ans avant de se séparer courant juin. Lex-compagne de la gardienne a été retrouvée morte dans l’appartement turinois loué, loué par le club italien, qu’elle partageait avec la joueuse. Les circonstances précises du décès restent encore indéterminées. Contactée par l’AFP, la justice italienne a répondu : « L’enquête est en cours et reste couverte par le secret ».
Jusqu’à présent, la gardienne de la Juventus Turin a parfaitement répondu à la confiance placée en elle par Corinne Diacre. Alors qu’en attaque Marie-Antoinette Katoto manquera aux Bleues, sa présence dans le but sera un atout essentiel pour la suite de la compétition.