L’ancien international brésilien Richarlyson est devenu ce vendredi le premier footballeur ayant évolué en première division dans son pays à se déclarer publiquement bisexuel.
« Beaucoup de gens disent que mes prises de position sont importantes, donc j’ai décidé de parler aujourd’hui : je suis bisexuel », a révélé l’ancien milieu de terrain de 39 ans lors d’un entretien au podcast « Os armarios dos vestiarios » (Les armoires des vestiaires).
« J’espère que ça va réellement contribuer » au débat pour plus de tolérance dans le football, a ajouté l’ex-footballeur.
Richarlyson a joué deux matchs amicaux avec la Seleção en 2008 et a eu une carrière victorieuse dans de grands clubs brésiliens, comme l’Atlético Mineiro ou le Sao Paulo FC.
« Je suis juste un citoyen normal. J’ai eu une belle carrière, mais je ne suis pas capable de déplacer des montagnes pour mettre fin à l’homophobie dans le football. Malheureusement, le monde n’est pas prêt à débattre de ce sujet sereinement », a-t-il insisté.
Trois fois champion national avec le Sao Paulo FC (2006, 2007 et 2008) et lauréat de la Copa Libertadores en 2013 avec l’Atlético Mineiro, aux côtés de Ronaldinho, Richarlyson a été victime de nombreux préjugés tout au long de sa carrière, notamment en raison des vêtements qu’il portait.
Il n’était pas rare de le voir arborer des t-shirts roses ou à paillettes quand il se rendait à l’entraînement.
« Toute ma vie on m’a demandé si j’étais gay. J’ai eu des relations avec des hommes et des femmes. J’ai toujours été moi-même, je voulais montrer que quoi qu’on dise sur moi, je ferais toujours ce dont j’ai envie », a-t-il raconté.
Devenu consultant pour la chaîne TV Globo après avoir raccroché les crampons, en 2021, Richarlyson estime que la situation demeure très compliquée pour les joueurs homosexuels : « les portes vont toujours se fermer dans les clubs », qui sont selon lui « entre les mains de groupes de supporters » homophobes.
« Les footballeurs doivent être plus engagés, surtout les hétérosexuels. Porter un maillot arc-en-ciel ne suffit pas, il faut quitter le terrain quand on est en présence d’actes homophobes », a-t-il conclu.