Gestion du surtourisme à Bréhat, dans le Parc national des Calanques et aux îles d’Hyères


Une île en Bretagne a un nombre limité de visiteurs pour la deuxième année consécutive

L’île pittoresque de Bréhat en Bretagne est l’une des nombreuses destinations touristiques populaires à avoir mis en place des mesures pour limiter le nombre de visiteurs

L’île bretonne de Bréhat a limité pour la deuxième année consécutive le nombre de touristes pouvant la visiter pendant les mois d’été.

Une limite de 4 700 visiteurs quotidiens entre 8h30 et 14h30 restera en vigueur en semaine, jusqu’au 23 août.

La règle ne s’applique pas le week-end, où de nombreuses personnes partent ou arrivent pour des séjours plus longs, ce qui signifie que le nombre d’arrivées ainsi que de personnes utilisant les services locaux aux heures de pointe est plus faible.

Cela n’a pas d’impact sur les propriétaires de résidences secondaires ou les travailleurs qui se rendent sur l’île – ceux qui y vivent en permanence.

Les compagnies de ferry ont été sollicitées par le maire de la commune, Olivier Carré, pour apporter leur aide en limitant le nombre de personnes arrivant et en incitant les gens à réserver leurs billets à l’avance et non le jour même.

Les quotas touristiques deviennent de plus en plus populaires dans le monde entier, mis en œuvre dans des sites confrontés au surtourisme et saturés de touristes, notamment pendant la haute saison estivale.

Elles restent rares en France, mais un nombre croissant de territoires les utilisent – ​​nous examinons ci-dessous quelques-unes des principales

Parc national des Calanques

Le site le plus connu en France pour limiter le nombre de visiteurs pendant la haute saison touristique est peut-être le parc national des Calanques, près de Marseille (Bouches-du-Rhône).

Le nombre de personnes autorisées à visiter certaines sections du parc a été considérablement réduit par crainte que le surtourisme ne contribue à l’érosion du paysage.

Le nombre de visiteurs sur le site est limité à 400 par jour cette année, et les restrictions sont en vigueur tous les jours jusqu’au début du mois de septembre, ainsi que les 7, 8, 14 et 15 septembre (certains jours de juin ont également été touchés).

Auparavant, le site recevait environ 2 500 visiteurs quotidiens pendant l’été.

Les touristes souhaitant visiter les sites à accès restreint du parc doivent réserver un billet (gratuit) à l’avance. Toutefois, ces billets ne sont disponibles que trois jours avant la date d’entrée, jusqu’à 18h00 la veille. Les billets pour le jour même ne sont pas disponibles.

Les îles d’Hyères

Les îles d’Hyères, au large du département du Var, ont imposé des quotas de visiteurs.

Comme à Bréhat, l’afflux de personnes dans une petite zone avec des services limités a fait que l’île n’a pas pu accueillir tous les arrivants, avec un manque de tables dans les restaurants, de places de stationnement et d’infrastructures les années précédentes.

Une limite quotidienne de 6 000 visiteurs est à nouveau en vigueur sur la plus grande des îles (Porquerolles), avec des services de ferry et de navigation nécessaires pour limiter le nombre de billets vendus.

L’île a cependant du mal à limiter le nombre de visiteurs arrivant sur des bateaux et des yachts privés, qui sont nombreux.

la Corse

Une série de quotas touristiques sont en vigueur en Corse depuis que les autorités locales les ont autorisés en 2022. Cependant, ils s’appliquent principalement aux sentiers de randonnée et aux parties montagneuses de l’île, par opposition aux plages (où à partir de 2024, il n’y a plus de limites).

Des limites ont été installées dans des zones telles que les îles Lavezzi, Bavella et Quenza.

Des habitants d’Étretat, en Normandie, réclament l’application de quotas, mais en 2024, ceux-ci n’ont pas été mis en œuvre par les autorités locales.

Quelles sont les alternatives ?

D’autres régions, dont le Mont-Saint-Michel, ont déjà envisagé l’idée de mettre en place des quotas pour limiter le nombre de touristes.

Cependant, pour un certain nombre de raisons – impact économique, perte de prestige, difficulté à contrôler efficacement les chiffres – ces mesures ont été rejetées au profit d’autres mesures.

Le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco a plutôt opté pour des mesures visant à répartir la fréquentation touristique tout au long de la journée (et de l’année) afin de limiter les afflux en haute saison.

Elle a également rejeté la proposition d’exiger des visiteurs qu’ils paient un droit d’entrée, comme c’est le cas à Venise.

Lire la suite : La taxe d’entrée au Mont-Saint-Michel rejetée au profit d’autres mesures visant à réduire la foule

Dans d’autres régions, notamment à Gourdes et Lourmarin dans le Vaucluse, des limitations de places de stationnement pour les automobilistes et des tarifs de stationnement plus élevés sont utilisés pour réduire le nombre de visiteurs à un niveau plus gérable.

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