Hausse des coûts universitaires en France en 2024-2025 : impact sur les étudiants


Les coûts ont augmenté de manière générale, une fédération affirmant que les étudiants se trouvent désormais dans une situation précaire

La hausse des coûts touche les étudiants des zones rurales et des départements d’outre-mer

Le coût annuel des études universitaires pour les étudiants en France a considérablement augmenté pour l’année universitaire 2024-2025, selon un nouveau rapport.

Il en coûte désormais 3.157 euros à un étudiant sans bourse pour suivre des études universitaires pendant un an, a indiqué Fage, une importante fédération étudiante.

Il s’agit d’une augmentation de 85 € par rapport à l’année dernière, soit une augmentation globale de près de 4 % – bien que certains coûts individuels aient augmenté considérablement davantage – et cela risque d’empêcher les étudiants issus de familles à faibles revenus d’accéder à l’éducation, a déclaré Fage.

C’est aussi plus cher pour les étudiants des DOM-TOM, déjà défavorisés par un manque d’égalité des chances en matière d’éducation et qui doivent débourser en moyenne plus de 4 300 €.

La fédération demande au gouvernement de geler les frais de scolarité pour les étudiants et d’augmenter le nombre de repas à 1 € disponibles via le programme « Crous », rendant ainsi tous les étudiants éligibles à cette nourriture à prix réduit.

Elle réclame également une augmentation des aides au logement social (APL) dont peuvent bénéficier les étudiants.

Le coût de la vie augmente

Ces calculs de coûts annuels prennent en compte non seulement les frais, mais également les frais de subsistance des étudiants.

Contrairement au Royaume-Uni ou aux États-Unis, où les frais de scolarité peuvent atteindre des milliers de livres ou de dollars, l’enseignement supérieur dans la plupart des établissements publics en France est financé par l’État, les étudiants n’étant tenus de payer qu’un droit d’inscription annuel ou un droit d’inscription et quelques autres frais.

En 2024-2025, cela représente 175 € par an pour un étudiant de premier cycle.

Lire aussi : Hausse des frais de scolarité à l’université en France : quels tarifs pour la rentrée 2024-2025 ?

Cependant, cela signifie que l’État ne fournit pas de prêts étudiants, qui au Royaume-Uni sont universellement disponibles pour les étudiants britanniques.

Ces prêts couvrent non seulement les frais de scolarité, mais peuvent également couvrir partiellement ou totalement les frais de subsistance, en fonction des prêts demandés par l’étudiant.

Cela signifie que les étudiants français doivent assumer eux-mêmes ces frais, à moins qu’ils ne reçoivent une bourse.

Le coût de la vie le plus élevé pour les étudiants en France est le loyer : ils paient environ 520 € de loyer par trimestre lorsqu’ils sont à l’université, encore plus élevé en Île-de-France où le coût moyen est de 688 €.

Les universités françaises ont généralement deux semestres par an, ce qui fait que les loyers annuels coûtent plus de 1 000 €.

Cela conduit certains étudiants à vivre chez eux pendant leurs études, mais cela est impossible pour les personnes des zones rurales.

L’alimentation est un autre poste de dépenses important et préoccupant. Les repas servis aux étudiants restent inchangés, à 66 €, mais Fage rapporte que de plus en plus d’étudiants se privent de nourriture pour joindre les deux bouts.

« En moyenne, les étudiants sautent plus de trois repas par semaine » et « près de 20 % ne mangent pas suffisamment pour satisfaire leur faim », indique le rapport.

Ces chiffres sont à l’origine de la demande de repas à 1 € pour tous les étudiants via le Crous, qui fournit des repas aux étudiants sur les campus universitaires.

Les coûts cachés frappent durement les étudiants

Parallèlement à cela, les étudiants sont surpris par des frais cachés qu’ils ne prennent pas en compte dans leur budget annuel.

En plus des frais d’inscription prévus, de nombreux cours exigent que les étudiants achètent des livres ou des logiciels avant de pouvoir suivre les cours.

Ces frais sont techniquement illégaux, explique Fage, mais de nombreuses universités s’en tirent en les facturant, et ils ont augmenté de près de 17 % cette année, coûtant en moyenne 176,46 € à un étudiant.

Les primes d’assurance habitation ont également augmenté pour les étudiants, ainsi que les frais de loisirs, même si ces derniers ont augmenté de moins de 4 € en moyenne, les étudiants étant obligés de dépenser moins pour les activités afin de compenser la hausse des coûts ailleurs.

Lire aussi : Ce qui change dans les écoles pour la rentrée 2024 en France

Related posts

Un tribunal français se prononce sur la peine dans le procès pour viol collectif de Gisèle Pelicot

Des centaines d’organisations pour protester contre les violences faites aux femmes à travers la France

« Une vision de bienveillance » : pourquoi l’héritage du poète chilien Pablo Neruda perdure en France