Impact sur le parti LFI et la politique française


Un membre du parti d’extrême gauche s’est inscrit dans un programme de réhabilitation pour toxicomanie

Andy Kerbrat est député depuis 2022

Un député du parti d’extrême gauche La France Insoumise (LFI) a présenté ses excuses après avoir été surpris en train d’acheter de la drogue à un dealer à Paris.

Andy Kerbrat, 34 ans, a été surpris en train d’acheter 1,35 g de 3-MMC, une drogue synthétique qui provoque des effets similaires à ceux de la cocaïne et de l’ecstasy et augmente la libido de l’utilisateur, après que les policiers ont repéré une interaction suspecte entre deux individus.

Il a acheté la drogue à un mineur, déjà connu des autorités pour une douzaine d’autres infractions.

Le député nantais, élu pour la première fois en 2022, a déclaré « assumer pleinement la responsabilité » de ses actes et « se mettre à la disposition de la justice », dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, il a entamé un traitement pour une toxicomanie dont il dit souffrir en raison de « problèmes personnels » et de fragilité psychologique.

Peut-il rester député ?

Les députés français ne peuvent généralement pas être arrêtés sur place par des policiers car ils bénéficient d’une forte forme d’immunité et d’inviolabilité parlementaires, mais des poursuites pénales peuvent être engagées contre eux, comme c’est le cas pour M. Kerbrat.

Il sera jugé pour ‘pour usage de stupéfiants» (consommation de drogue), sa première audience devant avoir lieu le plus tôt possible après l’émission d’une convocation pénale.

Cela peut entraîner une amende de 3 750 € et jusqu’à un an de prison pour les coupables, bien qu’une peine de prison dans ce cas soit peu probable.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé à la démission du député, affirmant qu’« un député a le devoir de donner l’exemple » à la nation sur la page X du réseau social (anciennement Twitter).

Il a également ajouté que le député « doit faire face aux conséquences de ses actes ».

Condamnation et soutien

D’autres membres du gouvernement ont donné raison au ministre de l’Intérieur.

“La consommation de drogues ne détruit pas seulement la santé, elle alimente également les réseaux criminels”, a déclaré la secrétaire d’État Laurence Garnier, citée par les médias français. BFMTV.

“Par respect pour les Nantais qui lui ont accordé leur confiance, et pour consacrer toute son énergie à son nécessaire rétablissement, il devrait démissionner de son mandat”, a-t-il ajouté.

«Quand on est arrêté par la police pour avoir acheté de la drogue, on n’a plus sa place dans le Assemblée nationale. Tout le monde lui trouve des excuses. Si j’étais lui, j’en assumerais la responsabilité», a déclaré Pieyre-Alexandre Anglade, député centriste.

Certains députés de gauche ont cependant soutenu M. Kerbrat et souhaitent que cette affaire mette en lumière les enjeux liés à la toxicomanie et aux systèmes d’accompagnement des toxicomanes en France.

“La consommation de drogues et les addictions sont des questions de soins, de santé mentale et d’accompagnement”, a déclaré la députée Verte Sandrine Rousseau, à BFMTV.

«(M. Kerbrat l’a) reconnu et suit un programme de traitement. Revenez (à l’alliance de gauche à la Chambre) en bonne forme », a-t-elle ajouté.

Responsable du LFI au Assemblée nationale Mathilde Panot a souhaité au député une bonne convalescence et espère qu’il pourra bientôt reprendre ses fonctions parlementaires.

Par ailleurs, la sénatrice Verte Mélanie Vogel a souhaité à la députée « bonne chance sur le chemin du traitement » et a regretté que la politique française en matière de drogue soit « centrée sur la répression plutôt que sur l’essentiel : le traitement ».

Ce n’est pas seulement à gauche du spectre politique que des voix se sont élevées en faveur de M. Kerbrat.

“Une personne souffrant d’addiction ne doit pas être traitée comme un criminel et humiliée devant tout le monde… pénaliser les consommateurs de drogues est une impasse”, a déclaré Denis Masséglia, député du parti centriste du président Emmanuel Macron.

“(Le Rassemblement National) n’attaque pas les gens personnellement, surtout dans cette situation”, a déclaré Thomas Ménagé, porte-parole du parti d’extrême droite au Parlement. Assemblée nationale.

Il a toutefois ajouté que les députés de gauche « ont tendance à attaquer leurs adversaires politiques pour des raisons personnelles… Ceux qui donnent des leçons sont pris à leur propre jeu ».

En savoir plus: La consommation de drogue en France atteint un niveau record



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