Impact sur le rôle du président Macron


Les résultats du scrutin signifient que le groupe du président n’a plus la majorité à l’Assemblée nationale

Le président Emmanuel Macron devra probablement proposer le poste de Premier ministre à un membre du Nouveau Front populaire (gauche). Manuel Bompard et Marine Tondelier (tous deux sur la photo) sont des candidats possibles.

La politique française est confrontée à une situation inhabituelle – mais pas unique – avec le président qui n’a plus le plus grand parti du pays. Assemblée nationale.

Cela signifie que la chambre politique française – et le gouvernement – ​​seront probablement contrôlés par quelqu’un d’extérieur au parti au pouvoir du président Macron, soulevant des questions sur son rôle et sur sa démission éventuelle de la présidence à la suite de la défaite de sa coalition.

Le président et sa coalition de partis centristes ont obtenu de meilleurs résultats que prévu au second tour et sont en bonne voie pour remporter entre 150 et 175 sièges, selon les sondages publiés sur les médias publics. FranceInfo.

Alliance de gauche Nouveau Front Populaire sont toutefois en tête, avec des prévisions pour gagner entre 172 et 192 sièges, avec l’extrême droite Rassemblement national gagnant entre 132 et 152.

Lire aussi : Dernière minute : La gauche remporte les élections françaises avec les premiers résultats

Cela signifie qu’aucun parti ne parviendra à remporter la majorité absolue des sièges, ce qui jette le doute sur la stabilité politique de la France et sur la composition du prochain gouvernement.

Qui choisit le premier ministre ?

Bien que ce soit le président qui choisisse le Premier ministre, la nomination doit être faite en fonction de la composition politique du pays. Assemblée nationale.

Cela signifie que le président doit choisir le candidat du plus grand parti – actuellement prévu pour être celui de gauche. Nouveau Front Populaire (NFP) – quelles que soient ses propres affiliations ou convictions politiques.

Le parti est dans son droit de refuser la nomination du président (un parti peut refuser même s’il obtient une majorité absolue) et rien ne le « force » à accepter le rôle de formation d’un gouvernement minoritaire.

Le NFP pourrait néanmoins tenter de gouverner en tant que gouvernement minoritaire, même s’il serait probablement empêché d’adopter des lois par une chambre qui s’y oppose farouchement.

La situation sera plus claire lundi (8 juillet) matin, lorsque les résultats complets seront connus.

Lire aussi : La France dans l’impasse politique : que va-t-il se passer maintenant ?

Si la nomination n’est pas acceptée, le président peut tenter de former un gouvernement de coalition avec les autres partis, en choisissant un Premier ministre issu de l’un de ces groupes.

Ces partis doivent toutefois accepter le candidat, sinon ils pourraient émettre un vote de défiance à l’égard du Premier ministre – un tel vote étant susceptible d’être soutenu par l’extrême droite et d’autres groupes d’opposition – conduisant à la nomination d’un autre Premier ministre.

Si une coalition ne peut être formée, le président doit retourner une nouvelle fois auprès du premier groupe pour lui demander d’accepter une nomination.

Si la France entre dans une situation d’impasse politique totale, le président peut dissoudre le Assemblée nationale et convoquer de nouvelles élections législatives dans un an.

Une nouvelle cohabitation ?

Quel que soit le résultat final, ces résultats signifient qu’il est probable que le président et le Premier ministre seront issus de partis politiques différents et auront des points de vue opposés sur la manière dont le pays devrait être gouverné.

Ce système politique, connu en France sous le nom de « cohabitation », s’est produit à trois reprises au cours de la Cinquième République française, la dernière fois entre 1997 et 2002.

Cela s’est également produit à deux reprises sous la présidence de François Mitterrand, en 1986-1988 et en 1993-1995.

Dans chaque cas – mais particulièrement le dernier, lorsque le socialiste Lionel Jospin était Premier ministre sous le président de droite Jacques Chirac – le Premier ministre a contrôlé une grande partie du pouvoir politique en France.

Cela s’est traduit par l’adoption de nombreuses réformes majeures, auxquelles les présidents en exercice se sont opposés. M. Jospin a notamment fait adopter une réforme visant à réduire la semaine de travail de 39 à 35 heures en 2000, sous la présidence de Chirac.

Bien qu’un président conserve encore certains pouvoirs et puisse entraver la capacité du Assemblée nationale pour faire passer des lois, généralement en ne signant pas les projets de loi et en exigeant qu’ils soient adoptés par le Parlement, ils sont grandement limités dans ce qu’ils peuvent faire.

Pour le président Macron, cette situation est encore plus exacerbée alors qu’il arrive au terme de son mandat présidentiel dans les années à venir.

Il en est actuellement à son deuxième mandat présidentiel et ne peut pas briguer un troisième mandat consécutif.

Le président français va-t-il démissionner ?

Tout cela signifie que le président Macron pourrait décider de démissionner, frustré par l’impasse politique, humilié par sa défaite ou avec le sentiment de ne plus représenter le peuple français.

Si tel était le cas, le président du Sénat français deviendrait président par intérim et le premier tour d’une nouvelle élection présidentielle devrait avoir lieu dans les 35 jours, le second tour étant organisé sept ou 14 jours plus tard.

Il est toutefois peu probable que la France se rende aux urnes pour une troisième élection majeure cette année, le président ayant exclu de démissionner, quels que soient les résultats de dimanche.

Lors d’une conférence de presse en juin, le président avait déclaré que l’idée de démissionner était « absurde », que son parti remporte ou non les élections législatives.

Lire aussi : Macron : pourquoi j’ai convoqué des élections anticipées en France et pourquoi je ne démissionnerai pas si nous perdons

Toutefois, en cas d’impasse politique totale, la démission du président – ​​et la possibilité pour un nouveau président de travailler avec l’Assemblée nationale – pourraient être la seule option pour faire avancer le gouvernement.

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