Impact sur les ports de ferry français et les frontières britanniques


On craint que le système européen d’entrée/sortie (EES) ne provoque de longues files d’attente aux frontières

Il pourrait y avoir de longues files d’attente aux points d’entrée lors du lancement de l’EES en novembre

Les ports de ferry français ont dit La connexion de sérieuses inquiétudes concernant le manque de tests pour le nouvel équipement numérique du système européen d’entrée/sortie (EES) et le risque d’attentes plus longues lors du lancement du système en novembre.

En raison de retards techniques et des JO, il n’a pas été possible de tester les bornes et tablettes de pré-inscription, a indiqué le directeur des Ports de Normandie, Jérôme Chauvet.

On craint également de longues files d’attente du côté britannique à Douvres, où aucune zone spéciale n’est réservée au pré-enregistrement des passagers dans l’EES – comme c’est le cas à Eurostar et Eurotunnel – à la place, le processus se fera dans les files d’attente des passeports.

Ce sera également le cas dans les ports normands, a précisé M. Chauvet. Les voitures seront orientées vers les voies réservées aux “UE” ou aux “non-UE” et les occupants “non-UE” resteront à l’intérieur et seront abordés par un employé qui leur remettra une tablette.

Ils ne sortiront pas de leurs véhicules.

Les piétons seront récupérés par une navette qui les conduira au terminal des ferries, où ils s’enregistreront au préalable aux bornes libre-service avant de se rendre aux contrôles d’immigration.

Lire la suite : La France demanderait un report de la mise en place d’un nouveau système frontalier

Quelle est la date de début confirmée pour l’EES ?

L’EES est en préparation depuis plus d’une décennie et a été retardé à plusieurs reprises, mais la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a confirmé un lancement le 10 novembre dans un discours devant l’agence organisant l’infrastructure informatique.

Aucune date n’a été annoncée publiquement pour le moment. Il semblerait que les autorités souhaitent garder le 17 novembre comme dernière option.

L’EES créera une entrée dans la base de données pour tout visiteur non citoyen de l’UE/EES/Suisse qui entre ou sort de l’espace Schengen, avec les détails du passeport, un scan des empreintes digitales de la main droite et une image faciale. Il enregistrera ensuite les sorties et entrées futures.

Pour les personnes en provenance ou à destination de la France, cela se produira dans les ports et aéroports français, les exceptions étant les voyageurs sortants de Douvres, de Londres St Pancras et utilisant Eurotunnel, où les contrôles français ont lieu sur le sol britannique.

Les voyageurs « hors UE » résidant dans l’espace Schengen avec des visas de long séjour et/ou des cartes de séjour ne seront pas concernés, mais seront dans les mêmes files d’attente pour les passeports « hors UE ».

« Comme il n’y a pas de place pour garer les voitures pour les pré-inscriptions, il faudra faire la queue en direction de la sortie. Ces personnes vont donc sans doute attendre avec les autres et risquent de devoir patienter plus longtemps », a expliqué M. Chauvet.

« On nous dit qu’il faudra en moyenne une minute et demie de plus par voiture. Aujourd’hui, c’est environ 30 à 45 secondes, donc le temps nécessaire va augmenter considérablement (c’est-à-dire jusqu’à 2 minutes et 15 secondes au total). De plus, la tablette enverra des données à une base de données européenne et lorsque la voiture arrivera au poste de contrôle des frontières, ce dernier validera les données en vérifiant la base de données. Est-ce que tout cela fonctionnera bien ? Nous ne le savons pas encore. »

Vous trouverez ci-dessous l’intégralité de notre séance de questions-réponses avec M. Chauvet.

En savoir plus: Questions-réponses avec le directeur des ports de Normandie sur les nouveaux projets de frontières de l’UE

L’EES aura-t-il un impact sur les prix des ferries ?

Les ports doivent également faire face à des coûts, notamment pour ériger des auvents dans les zones où les contrôles auront lieu et recruter du personnel pour distribuer des tablettes. Il semblerait que les compagnies de ferry récupèrent ces coûts grâce à une augmentation du prix des billets.

Une application téléphonique, destinée à pouvoir collecter certaines informations de pré-enregistrement, est en cours de développement par l’agence européenne des frontières Frontex, mais les initiés du secteur ne s’attendent pas à ce qu’elle soit prête à être utilisée lors du lancement.

Dans une interview au printemps dernier, le directeur exécutif adjoint de Frontex, Uku Sarekanno, a admis qu’il y avait « toujours des risques opérationnels qui accompagnent tout type d’effort de numérisation », et qu’ils devront élaborer des plans d’urgence pour ce qui se passerait si « les systèmes étaient en panne ».

L’EES est censé supprimer la nécessité d’estampiller les passeports, mais cela implique des changements dans la façon dont les gardes-frontières devront travailler, avec un risque d’erreur humaine.

M. Sarekanno a ajouté qu’ils s’attendaient à une « discussion très sérieuse » maintenant, pour explorer comment davantage d’automatisation peut être réalisée aux frontières dans les cinq à dix prochaines années, pour une « expérience de voyage plus fluide ».

Lire la suite : Les entreprises de ferry reliant le Royaume-Uni à la France souhaitent étendre leur accord de gain de temps au fret et aux voitures

Notre guide d’aide sur l’EES et les Etias associés, au prix de 4,99 €, est disponible ici.

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