Le coup de chaud, le vrai. Romain Bardet a passé une journée horrible ce mardi sur la route du Tour de France, lors de la 16e étape. Le Français, quatrième au classement général au départ de Carcassonne, a lâché dès les premières rampes – pourtant pas bien difficiles pour un coureur comme lui – du Port de Lers, à 60 kilomètres de l’arrivée. Complètement rôti par les quelque 38°C qui ont tapé sur le peloton pendant toute la journée.
« J’étais super fébrile, incapable d’accélérer, avec des maux de tête. C’est vraiment une des pires journées que j’ai connues depuis un petit moment, a expliqué le leader de la DSM à l’arrivée. C’était un calvaire, un jour terrible. Je l’ai pas vu venir, je me sentais frais ce matin. Mais dès les premières accélérations, j’ai perdu pied. Ce n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude, donc c’est dur à encaisser. Je tire un coup de chapeau à mes équipiers, notamment à la fin Nils [Eekhoff], Andreas [Leknessund] et Chris [Hamilton]. Sans eux, je ne sais pas si je finissais l’étape. »
Livide, Romain Bardet ne comprend pas ce qui a pu se passer. Alors qu’il avait été parmi les meilleurs sur la fameuse étape du Granon, la semaine passée, et qu’il n’avait jamais explosé jusque-là, il a craqué là où il ne s’y attendait pas. « Tout s’est effondré d’un coup, dit-il. J’étais complètement collé, cuit, je faisais pitié à voir à monter à 5 km/h… J’étais vraiment à côté de la plaque, maintenant il faut que j’essaie de me reposer. »
Car le Tour n’est pas fini. Avec 3’36 cédées aux meilleurs, le Français est désormais 9e du classement général, à près de quatre minutes du podium. Il reste deux étapes, mercredi et jeudi, pour tenter de rebondir.
« L’envie sera là… J’ai pris un gros coup, il va falloir vite se remobiliser, projette-t-il. J’espère que c’est juste un jour et que je vais pouvoir rebondir. Mais les journées sont comptées maintenant. »