La France se dit préoccupée par le lourd bilan parmi les journalistes qui couvrent le conflit entre Israël et le Hamas, alors qu'elle lutte pour faire sortir les reporters de l'Agence France-Presse de la bande de Gaza.
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“Nous poursuivons nos efforts concernant les salariés de l'AFP”, a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères de Paris.
“C'est une opération complexe”, a-t-il ajouté.
“Depuis octobre, nous œuvrons pour permettre aux citoyens français sur place de quitter Gaza, ainsi que les personnes à leur charge.”
Ces commentaires interviennent après qu'un groupe de journalistes, parmi lesquels des collaborateurs de l'AFP, ont publié un article dans un quotidien français. Le Monde demander au président français Emmanuel Macron d'aider à sécuriser l'évacuation des journalistes palestiniens travaillant pour les médias français.
Le passage de Rafah entre Gaza et l'Egypte est fermé depuis le début de la guerre qui a débuté après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Bien que le poste frontière ait été ouvert par intermittence ces dernières semaines, seules les personnes dont les noms figuraient sur des listes approuvées ont été autorisées à sortir.
Responsabilité collective
“Depuis le début de la guerre, les ressortissants étrangers peuvent quitter Gaza, mais le passage de Rafah est fermé aux journalistes palestiniens travaillant pour les médias français sur le terrain”, peut-on lire dans la tribune.
“Les Américains l'ont fait… La France peut le faire aussi. La France doit le faire. C'est notre responsabilité collective”, ajoute le texte, appelant Macron à travailler avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour aider à faire sortir les journalistes.
Dans ses remarques, Lemoine a souligné que la France avait réussi à faire sortir du territoire les Palestiniens travaillant dans un institut culturel français à Gaza, parmi les 154 personnes qu'elle avait aidé à évacuer.
“Concernant les travailleurs palestiniens des entreprises françaises, les groupes humanitaires et les personnalités publiques qui nous ont été signalés, nous cherchons toujours des solutions avec nos partenaires de la région pour les mettre en sécurité en dehors de la bande de Gaza”, a déclaré Lemoine.
Paris a également salué le travail des journalistes tués alors qu'ils couvraient le conflit.
Un lourd tribut
La France est “préoccupée par le lourd tribut payé par les journalistes dans le contexte du conflit entre Israël et le Hamas”, a déclaré Lemoine.
“Les civils doivent être protégés, et cela vaut particulièrement pour les journalistes. Ils doivent pouvoir faire leur travail librement et en toute sécurité”, a-t-il ajouté.
Au moins 63 journalistes et professionnels des médias – 56 Palestiniens, quatre Israéliens et trois Libanais – sont morts depuis le 7 octobre, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux États-Unis.
Une quarantaine de journalistes travaillant pour l'AFP et leurs dépendants attendent toujours de quitter Gaza.
(avec l'AFP)