La France reporte sa réforme agricole face à la colère croissante des agriculteurs


Le ministre français de l'Agriculture a décidé de reporter l'introduction d'un projet de loi visant à réformer le secteur agricole qui devait être présenté cette semaine, alors que les agriculteurs de tout le pays protestent contre les taxes et les réglementations.

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Depuis des semaines, les agriculteurs français expriment leur colère face à la hausse des coûts ainsi qu'aux interdictions de pesticides et autres réglementations qui, selon eux, les placent face à une concurrence déloyale de la part d'autres pays qui ne respectent pas les normes strictes.

Un autre problème est le prix du diesel, qui a été l'une des étincelles des manifestations des Gilets jaunes en 2018, et le gouvernement veut s'assurer que cette protestation des agriculteurs ne se transforme pas en un mouvement similaire.

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a déclaré dimanche qu'il reporterait l'introduction de la législation afin de résoudre certaines questions juridiques, a-t-il déclaré au programme du Grand Jury. L’objectif était que les législateurs débattent du projet de loi « au premier semestre 2024 ».

Macron se méfie également du soutien croissant des agriculteurs à l'extrême droite à l'approche des élections européennes de juin.

Réduire les formalités administratives

Le Premier ministre Gabriel Attal et le leader du Rassemblement national d'extrême droite Jordan Bardella ont passé le week-end à exprimer leur sympathie pour les agriculteurs.

Attal, s'exprimant samedi lors d'une réunion publique dans le centre de la France, a déclaré que l'agriculture était “un sujet absolument majeur” qu'il prend “très au sérieux”, et il a promis de leur faciliter la vie en réduisant les formalités administratives inutiles.

Au même moment, Bardella, qui dirigera le Rassemblement national aux élections européennes, visitait une ferme laitière dans le sud-ouest et dénonçait la politique de Macron.

La colère monte contre “l'Union européenne et l'Europe de Macron”, dit-il, qui voulait “la mort de notre agriculture”.

(avec fils de presse)

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