La grève en Corse paralyse l’île : aéroports et ports fermés


Les vols et les services de ferry ont été interrompus, laissant les passagers bloqués

Les aéroports et les ports, notamment à Bastia (ci-dessus), ont été bloqués par les grévistes

Une grève surprise des travailleurs de Corse a paralysé l’île hier (3 octobre) après-midi, fermant ses quatre principaux aéroports et six principaux ports en raison de désaccords sur la gestion des installations à partir de 2025.

Les services à destination et en provenance de l’île sont toujours perturbés aujourd’hui, car les blocus se poursuivent. Infos France propose des mises à jour en direct.

Cette action spontanée a laissé des centaines de voyageurs bloqués pendant la nuit sur l’île (ou en mer), ce qui a amené la préfecture à ouvrir un gymnase local dans la ville de Bastia comme refuge temporaire.

De nouvelles actions de grève sont possibles dans les semaines à venir, même si elles n’ont pas encore été confirmées.

La grève a été largement condamnée comme « illégale » par les autorités françaises, les syndicats n’ayant pas déposé de motion annonçant l’action.

Pourquoi la grève a-t-elle été déclenchée ?

Les travailleurs des ports et des aéroports ont appelé à la grève suite aux propositions du gouvernement de revenir sur les projets de création de deux « syndicats mixtes » couvrant les quais et les aéroports de l’île.

Il était prévu que ces syndicats accordent des concessions à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’île pour gérer les installations, en les gardant sous contrôle public.

Cependant, ces projets représentaient un « risque juridique », a déclaré Alexandre Patrou, secrétaire général chargé des Affaires corses, car ils contournaient les règles en matière de passation des marchés.

Le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a condamné « la décision que l’État vient d’annoncer aujourd’hui, en catimini, sans nous prévenir et sans revenir sur son engagement et sa parole ».

“Si l’Etat honore ses engagements, (les syndicats mixtes) confieront l’exploitation des ports et aéroports au (public, via la CCI) par voie de concession, et cette solution garantit l’efficacité et l’emploi”, a-t-il affirmé.

“Si l’Etat revient sur sa parole, nous ne l’accepterons pas”, a-t-il ajouté.



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