Le président Macron a présenté ses projets pour les trois années restantes de son mandat, avec des points clés tels que de nouvelles réductions d'impôts et des solutions aux déserts médicaux, à la chute du taux de natalité et aux écoles.
La conférence de presse de deux heures a été retransmise en direct à la télévision française devant neuf millions de téléspectateurs le 16 janvier. Elle intervient à un moment charnière de la présidence de M. Macron, faisant office de déclaration d'intention pour ses dernières années.
Son gouvernement a récemment vu sa loi sur l'immigration virer vers la droite politique lorsqu'elle a été adoptée par le Sénat, puis a eu du mal à être adoptée par le Parlement, où son parti ne dispose pas d'une majorité absolue. Il a finalement été contraint d'adopter l'article 49.3..
M. Macron sera président jusqu’en 2027, mais pour de nombreux commentateurs, il commence à paraître épuisé de vigueur politique.
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Dans ce contexte, la nomination du le plus jeune Premier ministre de l'histoire de FranceGabriel Attal, est en quelque sorte une déclaration d'intention pour le parti Renaissance de M. Macron.
Comme pour faire passer délibérément le message de la renaissance, M. Macron a consacré une grande partie de sa conférence de presse aux enfants et aux écoles et à la promotion de la le faible taux de natalité du pays.
Mais il a également cherché à réaffirmer la position de son parti en tant que défenseur de la classe moyenne, en leur promettant que des réductions d'impôts étaient en route.
Points clés de la conférence de presse de M. Macron du 16 janvier :
- Des réductions d'impôt: 2 milliards d’euros de réductions d’impôts à partir de 2025. « J’ai demandé à mon gouvernement de proposer des moyens pour que les réductions profitent à la classe moyenne ».
- Des prix: « Nous ferons tout notre possible pour que les prix des denrées alimentaires baissent ». M. Macron a déclaré que cela se produisait déjà pour les prix de l’énergie.
- Déserts médicaux : La régularisation des médecins étrangers doit être rationalisée afin de leur faciliter la recherche d'un emploi en France.
- Sur la guerre en Ukraine : « Nous ne laisserons pas la Russie gagner, car cela jetterait le doute sur la sécurité de toute l’Europe et de tous les États limitrophes de la Russie »
- Crime: Pour continuer à lutter contre la drogue, M. Macron propose chaque semaine 10 grandes opérations antidrogue.
- Congé maternité: Le système actuel va changer, les deux parents recevant plus d'argent sur une période de congé plus courte.
- Service national: Probablement une prolongation de la Journée obligatoire de la défense et de la citoyenneté.
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Écoles:
- Les uniformes seront testés en 2024, puis introduits au niveau national à partir de 2026.
- Plus de cours d'éducation civique
- Une heure de cours de théâtre de 12 à 15 ans
- Cours d'histoire de l'art de 15 à 18 ans
- Cérémonies de remise des diplômes pour les sortants de l'école
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M. Macron est également revenu sur ses récents propos sur Gérard Depardieu, qui, selon lui, « rend la France fière », malgré les propos ouvertement sexuels de l'acteur à l'égard d'un mineur lors d'un documentaire, Complément d'Enquête, tourné en Corée du Nord.
“Je n'ai aucun regret d'avoir défendu la présomption d'innocence”, a-t-il déclaré.
« Si j’ai eu un regret, c’est de ne pas avoir dit à quel point la voix des femmes victimes de violences peut être significative et à quel point elle est importante pour moi. »
Comment les rivaux ont-ils réagi ?
Les premières réactions des deux côtés de l’échiquier politique ont été mécontentes. La gauche accuse M. Macron d’être réactionnaire, et la droite affirme qu’il a proposé trop peu de substance.
Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise (aile gauche): « M. Macron a énuméré des propos réactionnaires, des promesses répétées non tenues et a annoncé une nouvelle étape de maltraitance sociale. Les gens ne verront pas leurs salaires augmenter. Il n'y aura plus de soignants ni d'enseignants. L’électricité restera chère.»
Éric Ciotti, les Républicains (Aile droite): « Au cours d’un long discours satisfait, (M. Macron) a expliqué qu’après six ans et demi, tout va bien. Nous ne l'avions pas remarqué ! Le président a également présenté sa wishlist, avec laquelle il est difficile de contester… Les gens ont renoncé à écouter les discours : ils veulent de l'action et de la cohérence ».
Marine Le Pen, Rassemblement National (extrème droite): « Aucune vision et aucune solution aux problèmes essentiels. Ni le fond ni le ton n’étaient adaptés à un président de la République.»
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