La police ouvre le feu à la gare de Paris sur une femme voilée qui “profère des menaces”


Mardi matin, la police française a blessé par balle une femme qui proférait des menaces dans une gare de Paris, selon l’agence de presse française AFP.

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Selon des témoins, la femme de 38 ans, entièrement voilée, a crié “Allahu akbar” (“Dieu est le plus grand”) et “a proféré des menaces”, a indiqué une source policière, précisant que “les policiers ont tiré parce qu’ils craignaient pour leur sécurité”. “.

L’incident s’est produit entre 8h30 et 9h30 sur la ligne du RER C au centre de Paris, à l’arrêt Bibliothèque François Mitterrand, dans le 13e arrondissement.

La femme a été abattue et détenue par la police après avoir refusé d’obéir à l’ordre de s’arrêter.

Citant une source policière, l’AFP rapporte que la police a été alertée par des appels de passagers qui désignaient une femme “entièrement voilée” qui “prononçait des menaces”.

Deux policiers ont ensuite tiré huit balles sur la femme, lui infligeant des blessures potentiellement mortelles à l’abdomen, a indiqué le parquet. Il avait auparavant déclaré qu’un officier n’avait tiré qu’un seul coup de feu.

Aucun explosif ni autre arme n’a été trouvé sur la femme qui a été transportée à l’hôpital, a indiqué la source policière.

La femme “a refusé d’obéir aux ordres de la police” et “craignant pour sa sécurité, ils ont fait usage de leurs armes”.

Le parquet de Paris a ajouté qu’elle avait menacé “de se faire exploser”, précisant que les policiers avaient tiré un coup de feu, lui infligeant des blessures potentiellement mortelles.

Le commissariat a été fermé et un périmètre de sécurité a été mis en place par la police.

La police a ouvert deux enquêtes, ont indiqué les procureurs. L’une d’entre elles enquêtera sur les actes de la femme, tandis qu’une autre consistera à déterminer si l’utilisation d’une arme à feu par la police était justifiée.

Liste de surveillance

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré plus tard qu’il y avait eu “au moins trois” appels de passagers à l’opérateur ferroviaire SNCF, qui a à son tour alerté la police.

“La police, estimant la situation dangereuse, a ouvert le feu”, a-t-il déclaré aux journalistes.

Les images des caméras corporelles des policiers et des caméras de vidéosurveillance du commissariat aideraient à établir les faits de l’affaire avec précision, a-t-il déclaré.

Veran a ajouté que la femme avait déjà été condamnée pour avoir menacé des soldats en patrouille.

Il y avait des questions concernant sa santé mentale, a-t-il déclaré.

“Nous en saurons plus dans les heures à venir”, a déclaré Veran.

Deux sources policières ont ajouté que la femme avait été inscrite sur une liste de surveillance en matière de radicalisation à un moment donné, même s’il n’était pas certain que son nom figurait toujours sur la liste.

La France est en “alerte d’attaque” depuis le 13 octobre, lorsqu’un enseignant d’Arras, dans le nord du pays, a été poignardé à mort par un ancien élève islamiste.

La France compte d’importantes populations musulmanes et juives, c’est pourquoi beaucoup craignent les répercussions de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et du bombardement israélien ultérieur de Gaza.

Des alertes à la bombe ont conduit à l’évacuation de dizaines d’aéroports, de gares et de sites touristiques, dont le château de Versailles, ces dernières semaines.

Lundi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué qu’il y avait eu 819 actes antisémites en France depuis le 7 octobre et 414 arrestations associées.

(avec AFP)

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