La recherche explore la nature complexe du rejet et des représailles


Crédits : Negar Nikkhah (Unsplash)

Une nouvelle recherche de l’Université d’Ottawa (uOttawa) a fourni un aperçu complexe des réponses des jeunes femmes aux conflits interpersonnels, les représailles étant souvent la réponse au rejet et à l’exclusion sociale perçue par les autres femmes.

L’étude, publiée dansRapports scientifiquesmet en évidence la nature complexe des relations interpersonnelles des femmes en examinant le stress découlant du rejet et si les caractéristiques personnelles de ceux qui imposent le rejet influencent la douleur sociale des femmes.

Les recherches de la professeure Tracy Vaillancourt à l’Université d’Ottawa ont montré que le statut social était accordé aux jeunes femmes en fonction de leur beauté et de leur cruauté (pensez à « Mean Girls »). Elle s’est alors demandé si le fait d’être rejetée par des femmes présentant ces caractéristiques lui ferait plus mal que celui d’être rejetée par des femmes ne présentant pas ces caractéristiques. Ces questions l’ont amenée à se pencher sur les fondements neurologiques et comportementaux du rejet par les pairs.

L’étude a provoqué le rejet chez 87 jeunes femmes par le biais de l’exclusion sociale en utilisant Cyberball, un jeu de lancer de balle virtuel sur ordinateur dans lequel les participantes jouent contre des joueurs fictifs. L’électroencéphalographie (EEG) a été utilisée pour évaluer la douleur sociale.

« Étant donné que les femmes qui détiennent plus de pouvoir ont tendance à être attirantes et méchantes, nous nous attendions à ce que les femmes soient plus blessées par le fait d’être rejetées par des femmes ayant ces attributs », explique Vaillancourt, dont les recherches précédentes dans le domaine ont porté sur les relations interpersonnelles des femmes.

Ce que Vaillancourt et son équipe ont découvert est surprenant.

« Contrairement à ce que nous avions prévu, les participants étaient surtout gênés par le fait d’être rejetés par des femmes peu attirantes et peu amicales », explique Vaillancourt, qui a suggéré que cela pourrait être lié au fait que les participants étaient offensés d’être rejetés par des femmes qu’ils pensaient moins attirantes qu’eux. Bien que ce résultat soit inattendu, la riposte des femmes envers les femmes attirantes était attendue. Plus précisément, les femmes ont seulement dégradé leur évaluation de l’attractivité des femmes jolies et méchantes.

« Il est intéressant de constater que les participants n’aimaient pas être rejetés par des femmes peu attirantes et peu amicales, mais qu’ils ne les punissaient pas pour leur comportement d’exclusion. Ils s’en prenaient plutôt à la soi-disant alpha, diminuant ainsi leur cote d’attrait envers elle », explique Vaillancourt, professeure de psychologie du counseling à la Faculté d’éducation, qui est également titulaire de la chaire de recherche du Canada sur la santé mentale et la prévention de la violence en milieu scolaire.

« Ces résultats témoignent de la complexité des interactions entre femmes. Les femmes sont très sensibles aux signaux de rejet social, et cette sensibilité nous a permis de rester en vie. L’alarme neuronale de non-appartenance a encouragé nos ancêtres à coopérer et à s’intégrer. C’est une bonne chose. Le problème, cependant, est que les femmes sont beaucoup plus sensibles à ces signaux que les hommes, ce qui les angoisse lorsqu’elles se sentent ou anticipent leur exclusion. »

Vaillancourt ajoute que l’omniprésence de l’exclusion sociale comme tactique d’agression utilisée par les femmes et son impact émotionnel et physiologique aigu exigent davantage de recherches sur ce sujet.

Plus d’information:
Tracy Vaillancourt et al., Réponses comportementales et neuronales à l’exclusion sociale chez les femmes : le rôle de l’attrait facial et de la convivialité, Rapports scientifiques (2024). DOI: 10.1038/s41598-024-65833-4

Fourni par l’Université d’Ottawa

Citation:Femmes et exclusion sociale : la recherche explore la nature complexe du rejet et des représailles (2024, 11 juillet) récupéré le 11 juillet 2024 à partir de

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