La région Ile-de-France s’oppose au projet de 50 km/h


Cela intervient après que le président de la région Ile-de-France a déclaré que le maire de Paris « niait la démocratie »

Le conseil régional d’Ile-de-France a appelé la mairie de Paris à renoncer au projet d’abaissement de la limite de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien.

La région Ile-de-France n’est pas favorable au projet d’instauration d’une limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien et s’apprête à demander à la mairie de Paris d’abandonner cette mesure.

La mairie de Paris envisage d’abaisser la limite de vitesse sur le périphérique parisien de 70 à 50 km/h à partir du 1er octobre, a annoncé la maire Anne Hidalgo. L’objectif affiché est de réduire la pollution et la sécurité routière.

Lire aussi : La mairie de Paris confirme son projet de réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique

Mais la région Ile-de-France dirigée par la présidente Valérie Pécresse a prévu, avec ses 15 vice-présidents et conseillers, de voter une motion qui « appelle la mairie de Paris à renoncer à son projet ».

Pollution sonore

Les élus régionaux sont davantage soucieux de réduire les nuisances sonores du périphérique que de réduire simplement la vitesse, suggère le projet. Il affirme vouloir « réduire efficacement les nuisances sonores du périphérique à partir de 2025, en posant un nouvel enrobé insonorisant qui divisera par cinq le bruit sur la route ».

Cette proposition intervient après qu’une carte – publiée en mai par les associations de lutte contre la pollution de l’air et du bruit Airparif et Bruitparif – a montré que 80 % de la population d’Ile-de-France est « fortement exposée » au bruit et à la pollution de l’air, notamment autour du périphérique.

L’exécutif régional s’est dit prêt à prendre en charge la moitié des investissements nécessaires à ce changement d’asphalte. Il a également demandé que la gestion du périphérique soit transférée à l’Etat, plutôt qu’à la mairie de Paris.

Dans une interview avec Le ParisienMme Pécresse a également déclaré que la mairie de Paris pourrait faire bien d’autres choses pour contribuer à réduire la pollution plutôt que de réduire la limitation de vitesse, notamment en remplaçant l’asphalte, qui « n’a pas été refait depuis des années », a-t-elle déclaré. De même, la ville n’a « jamais donné suite » aux projets antérieurs de couverture de la route, a-t-elle affirmé.

« Décision unilatérale »

Le président régional critique régulièrement les décisions et les méthodes de Mme Hidalgo.

La semaine dernière encore, elle critiquait le maire pour ce qu’elle appelait une « décision unilatérale » de conserver les routes « olympiques » du périphérique après les Jeux olympiques et paralympiques (qui se sont terminés le 8 septembre), et de les transformer en voies « réservées » pour l’autopartage, les transports publics et les services d’urgence.

A lire aussi : Amendes, véhicules interdits : les règles des voies olympiques sur les routes françaises

Elle a déclaré : « On assiste à un déni de démocratie. 90 % des personnes consultées n’étaient pas favorables (à l’idée) et une consultation avait reçu 80 % de réponses négatives. »

Mme Pécresse a ajouté que le maintien des voies réservées entraînerait « une congestion du trafic en Île-de-France » et un simple déplacement des problèmes de circulation et de pollution de l’air vers d’autres axes routiers.

Elle a mis en garde contre des « conséquences calamiteuses », ajoutant qu’elle n’excluait pas de poursuivre la Mairie en justice pour l’absence d’étude d’impact du projet.

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