La SNCF a été mise en examen pour homicide involontaire, près de six ans après le décès en octobre 2016 d’un adolescent heurté par un Ter à un passage à niveau à Wavrin ( Nord), a-t-on appris ce mercredi auprès de la SNCF et de la famille.
La société nationale SNCF, en tant que maison-mère, et SNCF Réseau ont été mis en examen en avril dans ce dossier, selon la communication de la SNCF, confirmant une information de France 3 Hauts-de-France. « Cette mise en examen qui s’est fait attendre est une grande satisfaction et le résultat d’un long combat », celui des parents de l’adolescent de 15 ans, a réagi auprès de l’AFP leur avocat, Me Quentin Lebas.
Mobiliser pour sécuriser un passage à niveau
Le 17 octobre 2016, le lycéen était décédé après avoir été heurté par un train au passage à niveau de la gare de Wavrin, alors qu’il traversait les voies pour aller prendre le train qui devait l’emmener au lycée.
Selon le récit de sa famille, qui se bat depuis pour faire mieux sécuriser ce passage à niveau, si les demi-barrières pour les voitures étaient alors abaissées, le passage des piétons restait possible. Le train de l’adolescent était légèrement en avance sur son horaire tandis que le train qui l’a percuté était en retard et le garçon était obligé d’emprunter ce passage à niveau pour accéder au quai d’où partait son train, rapporte encore la famille à l’AFP.
« Une vraie reconnaissance »
« En tant que maman, la mise en examen a été une vraie reconnaissance que Nicolas était bien une victime d’un niveau de sécurisation lamentable au passage à niveau de Wavrin et pas un ado qui avait fait n’importe quoi », s’est félicitée la mère de la victime, Muriel Danel.
Pour la famille, les travaux effectués depuis l’accident sur ce passage à niveau, où un automobiliste a selon eux aussi perdu la vie deux ans après l’adolescent, restent très insuffisants. « On demande quatre demi-barrières et un souterrain pour que les piétons, poussettes, cyclistes, usagers du TER, puissent se rendre de part et d’autre du passage à niveau en toute sécurité », résume Muriel Danel.