AA / Ankara
La Türkiye, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, a réagi à la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme dans l’affaire Osman Kavala.
« La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), avec sa décision dans l’affaire Osman Kavala, n’a pas répondu aux attentes de la Türkiye », a déclaré, lundi, Tanju Bilgic, porte-parole du ministère, dans un communiqué.
Et d’ajouter : « La Cour européenne des droits de l’homme n’a malheureusement pas répondu à nos attentes par la décision annoncée aujourd’hui (11 juillet 2022) et a une fois de plus remis en question la crédibilité du système européen des droits de l’homme. »
Dans un communiqué publié plus tôt ce lundi, la CEDH a indiqué que « la Türkiye a manqué à l’obligation qui lui incombe en vertu de l’article 46 alinéa 1 de se conformer à l’arrêt rendu le 10 décembre 2019, invitant le gouvernement à mettre fin à la détention du requérant et à procéder à sa libération immédiate. »
Tanju Bilgic a rappelé que la Türkiye attend de la Cour européenne des droits de l’homme qu’elle évalue l’affaire « sur une base équitable et qu’elle ne se comporte pas comme un tribunal de première instance.
« Nous attendons du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, qui suivra le processus lors de la prochaine étape, qu’il mette de côté sa précédente approche partiale et sélective, qu’il agisse avec bon sens et en évitant les efforts de certains milieux pour politiser l’affaire », a-t-il ajouté.
Osman Kavala a fait l’objet d’accusations concernant les manifestations du parc Gezi en 2013. Des manifestations dans la ville d’Istanbul s’étaient transformées en émeutes nationales faisant neuf morts, dont huit manifestants et un policier.
* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis