Le calme revient à Wall Street alors que les actions américaines restent stables en début de séance


Un certain calme revient à Wall Street, et les actions américaines se maintiennent plus stables après que le marché japonais a grimpé plus tôt mardi pour rebondir après sa pire perte depuis 1987.

L’indice S&P 500 gagnait 0,2% en début de séance et était en passe de mettre un terme à une série de trois jours de baisses brutales. Il avait chuté d’un peu plus de 6% après plusieurs rapports plus faibles que prévu, laissant craindre que la Réserve fédérale n’ait freiné trop fort et trop longtemps l’économie américaine en augmentant ses taux d’intérêt afin de lutter contre l’inflation.

L’indice Dow Jones Industrial Average était en hausse de 47 points, soit 0,1 %, à 9h43 HE, et le Nasdaq Composite était en baisse de 0,3 %.

Pendant ce temps, le TSX était en baisse de 2,01 pour cent mardi à l’ouverture des marchés, mais a progressé de façon constante en début de séance. Le principal indice boursier canadien était fermé lundi pour cause de jour férié et a clôturé vendredi à 2,1 pour cent, sa plus forte baisse quotidienne depuis la mi-février.

Les résultats supérieurs aux attentes de plusieurs grandes entreprises américaines ont soutenu le marché. Kenvue, la société à l’origine du Tylenol et des pansements, a bondi de 13,5% après avoir fait état d’un bénéfice supérieur aux attentes, en partie grâce à la hausse des prix de ses produits. Uber a progressé de 4,3% après avoir largement dépassé les prévisions de bénéfices pour le dernier trimestre.

Caterpillar est passé d’une perte initiale à un gain de 1,7 % après avoir fait état de bénéfices plus élevés que prévu mais d’un chiffre d’affaires plus faible.

Plusieurs facteurs techniques peuvent avoir accéléré la récente dégringolade des marchés, au-delà des faibles chiffres de l’embauche aux États-Unis et d’autres rapports, dans ce que les stratèges de Barclays appellent « une tempête parfaite » pour provoquer des mouvements extrêmes des marchés. L’un d’eux est centré sur Tokyo, où un marché favori des fonds spéculatifs et d’autres investisseurs a commencé à s’effondrer la semaine dernière après que la Banque du Japon a rendu les emprunts plus chers en relevant les taux d’intérêt au-dessus de zéro.

Cette situation a perturbé les transactions dans lesquelles les investisseurs avaient emprunté des yens à bas prix et les avaient investis ailleurs dans le monde. Les sorties de ces transactions qui en ont résulté ont peut-être contribué à accélérer le déclin des marchés du monde entier.

Mais l’indice japonais Nikkei 225 a bondi de 10,2% mardi, après avoir chuté de 12,4% la veille, soit sa pire chute depuis le krach du Lundi noir de 1987. Les actions à Tokyo ont rebondi alors que la valeur du yen japonais s’est quelque peu stabilisée face au dollar américain après plusieurs jours de fortes hausses.

« La vitesse, l’ampleur et le facteur de choc démontrent clairement » à quel point une grande partie des mouvements ont été motivés par le positionnement des traders, plutôt que par de simples inquiétudes concernant l’économie, selon les stratèges de Barclays dirigés par Stefano Pascale et Anshul Gupta.

Pourtant, certaines voix à Wall Street continuent d’appeler à la prudence.

Barry Bannister, stratège en chef des actions chez Stifel, prévient que d’autres baisses pourraient survenir en raison du ralentissement de l’économie américaine et de la persistance de l’inflation. Il prévoyait depuis un certain temps une « correction » des cours des actions américaines, et avait même reconnu en juillet que son pronostic initial était prématuré. C’était deux jours avant que le S&P 500 n’atteigne son dernier record historique avant de commencer à s’enfoncer.

Les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine se multiplient, mais celle-ci continue de croître et une récession est loin d’être une certitude. Le marché boursier américain est lui aussi en hausse depuis le début de l’année. Le S&P 500 a atteint des dizaines de sommets historiques cette année, en partie grâce à l’engouement pour les technologies d’intelligence artificielle et les critiques ont déclaré que les prix semblaient trop élevés.

Ailleurs, les marchés européens ont été pour la plupart exclus du rebond, les indices boursiers étant en légère baisse en Allemagne, en France et au Royaume-Uni.

Related posts

La Terre aura une « mini-lune » ce mois-ci, mais elle ne sera que de passage

Le chef du Hezbollah dénonce les attaques alors que les explosions sonores des avions de guerre israéliens secouent Beyrouth

Un père français de trois enfants s’excuse auprès de Gisèle Pelicot pour l’avoir violée. Il fait partie des 50 hommes accusés