AA/New York
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, mercredi, une résolution portant prorogation du mandat de la Mission des Nations Unies en appui à l’Accord sur Hodeïda (MINUAAH) au Yémen, jusqu’au 14 juillet 2023.
C’est ce qui ressort d’une session actuellement tenue par le Conseil de sécurité au siège permanent des Nations unies à New York, où ses membres ont adopté à l’unanimité (15 pays) la résolution présentée par le Royaume-Uni, selon le correspondant de l’Agence Anadolu.
La MINUAAH, dont le mandat actuel expire mercredi, a été créée par la résolution 2452 du Conseil de sécurité, peu après la signature de l’Accord de Stockholm en décembre 2018, entre le gouvernement yéménite et le groupe rebelle Houthi.
Selon l’Accord de Stockholm, les parties au conflit sont convenues du retrait de tout élément militaire de la ville côtière de Hodeïda (ouest), d’un mécanisme de mise en œuvre de l’échange de prisonniers et d’une déclaration d’entente sur Taëz (sud-ouest).
Dans sa résolution, le Conseil de sécurité a salué la « trêve annoncée en avril dernier au Yémen et sa prolongation ultérieure », appelant à son renforcement pour parvenir à un cessez-le-feu durable et à un règlement politique global.
Selon le texte de la résolution, le Conseil de sécurité appelle « le groupe Houthi à faire preuve de souplesse dans les négociations, à débloquer immédiatement les routes principales autour de Taëz et à mettre fin aux restrictions qui empêchent la circulation du personnel de la MINUAAH ».
Début juin, le gouvernement yéménite et le groupe Houthi ont accepté de prolonger la trêve humanitaire dans le pays pour une période de deux mois.
Le Yémen est en proie à la violence et à l’instabilité depuis 2014, lorsque les rebelles Houthis, alliés de l’Iran, ont pris le contrôle de la majeure partie du pays, y compris la capitale Sanaa.
Une coalition conduite par l’Arabie saoudite est entrée en guerre au début de 2015 pour ramener le gouvernement yéménite au pouvoir.
Le conflit, qui dure depuis huit ans, a engendré l’une des pires crises humanitaires au monde.
*Traduit de l’arabe par Hajer Cherni