Le député LREM Rémy Rebeyrotte a fait un salut nazi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale pour, a-t-il affirmé, montrer à un élu RN qu’il ne devait pas lui-même le faire. Marine Le Pen a immédiatement demandé une sanction du député macroniste.
Rémy Rebeyrotte a été convoqué par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (LREM), et va l’être d’ici à la fin de la semaine devant le bureau de son groupe politique, a indiqué le groupe macroniste.
Un vote sur la loi sanitaire
Lors d’un vote le 12 juillet sur le projet de loi sanitaire, où la majorité a été battue, «un grand gaillard du RN s’est levé en faisant le salut nazi» à l’arrière des travées, assure le député de Saône-et-Loire.
Rebeyrotte a alors mimé le geste en lui disant qu’«il ne faut pas faire ça». L’élu de la majorité a été vu notamment par Marc Le Fur (LR), qui l’a interpellé au micro: «Ne recommencez plus (…) c’était pas beau Rebeyrotte».
Le lendemain, le député LREM a publié un petit billet sur Facebook où il relate avoir ensuite subi «la pression physique de trois fachos, dont l’auteur des faits», à la buvette des parlementaires.
Un député qui assume
Mais mardi en conférence des présidents de l’Assemblée nationale, la patronne des députés RN Marine Le Pen a dénoncé le salut nazi de Rebeyrotte et demandé des sanctions, a-t-on appris auprès d’un participant.
«J’assume», affirme l’élu de la majorité. Il s’adresse régulièrement aux élus RN hors micro, en leur lançant: «Je vous trouve un peu socialiste national» ou «on dirait Nuremberg aux heures de pointe».