L’ex-sénateur et maire LR de Compiègne, Philippe Marini, a annoncé sa mise en examen dans une enquête sur des soupçons de corruption et favoritisme en faveur du groupe de traitement des déchets Paprec, dont le dirigeant a déjà été mis en examen.
« A la suite de mon audition des 31 mai et 1er juin derniers, j’ai été mis en examen […] dans le dossier Paprec », a indiqué l’élu dans un post publié, mardi soir, sur sa page Facebook. Il y contestait aussi « formellement avoir commis quelque infraction que ce soit ».
Le Parquet national financier (PNF) a confirmé que Philippe Marini avait été mis en examen pour favoritisme, corruption passive et prise illégale d’intérêt. Contacté, le maire de Compiègne a déclaré qu’il ne ferait aucun autre commentaire. Son avocat, Me Emmanuel Marsigny, a également refusé de s’exprimer.
Le PDG de Paprec se défend de toute pratique illégale
Philippe Marini avait été placé en garde à vue le 31 mai dans l’affaire portant sur l’attribution de deux marchés publics dans le secteur du traitement des déchets. Le PDG de Paprec Jean-Luc Petithuguenin a, lui, été mis en examen fin mai dans le cadre de l’enquête.
Dans un entretien au journal Le Parisien, mi-juin, le PDG a indiqué que le juge d’instruction s’intéressait « principalement » à deux marchés publics remportés par son groupe, dont l’un pour la construction d’un centre de traitement de déchets dans l’Oise. « Le magistrat pense que, pour gagner ce marché, j’ai sponsorisé le concours hippique de la femme du maire de Compiègne, Philippe Marini, à hauteur de 10.000 puis 15.000 euros », a-t-il affirmé au Parisien, se défendant de toute pratique illégale.
Philippe Marini, ancien président de la commission des Finances du Sénat, dirige actuellement le syndicat mixte du département de l’Oise (SMDO), chargé du traitement des déchets d’une partie du département. Il a souligné sur Facebook « qu’aucun soupçon d’enrichissement personnel » n’avait « été exprimé » par la justice.
Outre Marini et Petithuguenin, deux autres personnes ont été mises en examen dans l’information judiciaire ouverte en novembre 2020, ont indiqué à l’AFP une source proche du dossier et le PNF.