Le ministre argentin de l’Economie, Sergio Massa, a reconnu sa défaite face au populiste Javier Milei lors du second tour de l’élection présidentielle de dimanche, avant que les autorités électorales du pays ne publient les résultats officiels.
Le vote se déroulant au moyen de bulletins papier, le moment du résultat final est imprévisible.
Ces élections très polarisées détermineront si la deuxième économie d’Amérique du Sud continuera avec une administration de centre-gauche ou si elle élira un nouveau député qui se décrit comme un anarcho-capitaliste et a souvent été comparé à l’ancien président américain Donald Trump.
Milei a fait la une des journaux avec ses propositions non conventionnelles, notamment celle de faire du dollar américain la monnaie officielle afin de mettre fin au fléau de l’inflation à trois chiffres.
Massa, qui a obtenu sept points de pourcentage de plus que Milei au premier tour du scrutin le mois dernier, a passé les dernières semaines de la campagne à avertir que la proposition de son adversaire visant à réduire la taille de l’État menacerait les services publics, notamment la santé et l’éducation.
Milei, pour sa part, a accusé Massa et ses alliés de semer la peur.
Tout au long de la campagne, Milei a déclaré que les dirigeants du pays avaient besoin d’un vaste remaniement afin de s’attaquer aux problèmes économiques éternels du pays. Il a cité Massa comme l’exemple de la « caste politique » qui s’est enrichie aux dépens du peuple.