Le ministre français de l'Éducation veut améliorer les écoles après le choc de Pise


Le ministre français de l'Éducation, Gabriel Attal, a annoncé mardi une série de mesures pour faire face à la baisse des performances scolaires suite à l'étude Pisa 2022, qui a mis en évidence une baisse « historique » des compétences en mathématiques des élèves français.

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Après des mois de consultations avec les enseignants et en réponse à la publication de l'étude « Pise » 2022 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) basée à Paris, qui montrait des résultats épouvantables pour la France, Gabriel Attal, s'adressant aux journalistes, a exprimé la nécessité pour relever le « défi de relever le niveau ». je

Le Pisa (« Programme pour l'évaluation internationale des étudiants ») Cette étude, ayant mesuré les performances scolaires dans 81 pays, dont ceux de l'OCDE, révèle un déclin « historique » des compétences en mathématiques des élèves français et une baisse significative de la compréhension écrite, faisant suite à une baisse globale.

Résultat français au test Pise 2023, montrant une tendance à la baisse en lecture, mathématiques et sciences. © OCDE, base de données PISA 2022

Dans l'ensemble, les résultats de 2022 sont « parmi les plus bas jamais mesurés par Pise dans les trois matières », selon une note publiée sur le site Internet de l'OCDE. En mathématiques, le déclin important observé au cours de la période la plus récente est « sans précédent et fait suite à une période de relative stabilité ».

Toutefois, selon l’étude, le déclin a déjà commencé vers 2012.

L'étude a également révélé qu'au cours de la période la plus récente (2018 à 2022), l'écart entre les 10 % d'élèves les plus performants et les 10 % les plus faibles « n'a pas changé de manière significative en mathématiques et en lecture, alors qu'il s'est élargi en sciences ». En mathématiques, selon l'étude, les performances ont chuté « dans une mesure similaire » pour les élèves les plus performants et les moins performants.

Singapour

Pour contrer cette tendance à la baisse, Attal souhaite instaurer de nouveaux examens finaux (“baccalauréat”), “dédiés aux mathématiques et à la culture scientifique”, à partir de l'année académique 2025-2026 en première année du lycée.

Pour le primaire, le ministre a annoncé la création de “nouveaux programmes”, inspirés des méthodes utilisées à Singapour, pays en tête du classement Pise, “anticipant par exemple l'apprentissage des fractions et des nombres décimaux”.


Au secondaire, « potentiellement plusieurs milliers » de postes d’enseignants seront créés pour les cours de mathématiques.

Les règles concernant les élèves qui doivent redoubler seront également modifiées, laissant la décision finale aux enseignants plutôt qu'aux familles.

L'opposition politique française et les syndicats d'enseignants sont mécontents. Arthur Delaporte, porte-parole du Nupes de gauche, a critiqué ces mesures comme faisant partie d'une “idéologie obsolète de la droite conservatrice”.

Un membre du parti d'extrême droite du Rassemblement national a ironisé sur ces mesures, affirmant qu'elles étaient “exactement celles du programme éducatif de Marine Le Pen”.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, a regretté qu'Attal n'ait pas évoqué une éventuelle réduction de la taille des classes, soulignant que les classes françaises sont “les plus fréquentées d'Europe”.

(Avec les fils de presse)



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