Il a passé deux jours et deux nuits dans l’eau sans s’arrêter
Un nageur a été contraint d’abandonner une traversée record de la Méditerranée à la nage après près de 100 km en raison de courants d’une force inattendue.
Le nageur suisse Noam Yaron, 27 ans, avait pour objectif de nager de Calvi, en Corse, à Monaco pour sensibiliser à l’urgence de protéger la Méditerranée et ses habitats.
La tentative, qui devait durer trois jours et trois nuits, aurait battu le record du monde de la plus longue nage en combinaison de plongée sans sortir de l’eau.
M. Yaron est parti à 08h00 le vendredi 23 août mais a dû faire face à des conditions difficiles dès le début de la nage.
La tentative a rencontré de sérieux problèmes au kilomètre 100, alors que M. Yaron avait déjà nagé pendant deux jours et deux nuits. Des courants inattendus et des vents contraires ont rendu sa progression, ainsi que celle des bateaux transportant son équipe, plus difficile.
« Malgré ma détermination, et le fait que j’étais physiquement et mentalement prêt à continuer, j’ai dû me plier à l’évidence et aux recommandations de mon équipe : pour affronter de tels courants, il aurait fallu nager potentiellement plusieurs jours et nuits de plus, ce qui aurait rendu ce défi physiologiquement impossible étant donné le manque de sommeil prolongé. Donc la mer a gagné ! », a-t-il déclaré dans un communiqué sur Instagram.
M. Yaron a déclaré qu’il était en bonne forme mentale et physique, à l’exception de quelques blessures légères aux aisselles, aux avant-bras et à l’intérieur de la bouche causées par le sel et les frottements causés par une immersion prolongée dans l’eau salée.
« Heureusement, je n’ai pas de blessures graves ni de douleurs, ce qui est incroyable », a-t-il déclaré.
Il a déclaré qu’il était plus déterminé que jamais à relever le défi et qu’il réessayerait l’année prochaine.
« Je ressors de cette expérience encore plus inspirée par les rencontres avec la surprenante biodiversité de la Méditerranée. »
« J’étais accompagné de baleines, de dauphins, de tortues, de poissons-lunes et même de raies manta, une espèce en voie de disparition selon la liste rouge de notre partenaire l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Et bien sûr, j’ai essayé d’éviter les fameuses méduses », a déclaré M. Yaron.
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Les méduses étaient une préoccupation majeure pour M. Yaron avant le défi.
« Cela pourrait être potentiellement mortel. Si je tombe sur un gros groupe de méduses, je pourrais faire un choc anaphylactique, donc l’objectif est de les éviter à tout prix », a-t-il déclaré à The Connexion avant sa tentative de record.
M. Yaron, qui a déjà réussi ses précédentes traversées de longue distance à la nage du premier coup, a déclaré que l’histoire a montré que de nombreuses traversées de longue distance ne sont réalisées qu’après plusieurs tentatives.
Il a reçu des messages de soutien du monde entier, notamment de la part de la nageuse américaine Diana Nyad, qui a réalisé la traversée à la nage de Cuba à la Floride lors de sa cinquième tentative en 2013, à l’âge de 64 ans.
Le manque de sommeil pendant les 48 heures de nage était un « phénomène intéressant et surprenant », a déclaré M. Yaron lors d’une séance de questions-réponses après la tentative.
« Cela m’a donné des hallucinations amusantes : j’ai vu des animaux et des danseurs hawaïens sous un ciel qui était devenu un tableau de Van Gogh ! »