L'entraîneur-chef de la Côte d'Ivoire, Jean-Louis Gasset, a tenté vendredi de réduire la pression sur son équipe locale en mettant en avant le Sénégal, champion en titre, et le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du monde, comme candidats les plus probables à remporter la Coupe d'Afrique des Nations 2023.
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Le joueur de 70 ans, qui dirige sa première équipe sur le continent au cours d'une carrière d'entraîneur de 37 ans, a admis que ses hommes ressentaient la pression d'accueillir l'événement biennal.
“Il faut juste vivre avec”, a déclaré Gasset, ancien assistant de Laurent Blanc lorsqu'il était entraîneur du Paris Saint-Germain puis de l'équipe de France.
“Mon travail consiste à transformer la pression en quelque chose de positif, pour m'assurer que cela donne de la force et de la confiance aux joueurs.
“Cela fait 20 mois que je suis sélectionneur de la Côte d'Ivoire et nous avons essayé de faire de notre mieux.
“Mais finalement, je n'ai pas changé d'avis. Nous savons qui sont les favoris.”
Gasset a été un choix surprise pour succéder au Français Patrice Beaumelle malgré un CV vantant des passages comme assistant ou entraîneur-chef dans les clubs français de Montpellier, Caen, Bordeaux et Saint-Etienne.
“Le plus grand défi de ma vie”
“J'ai vécu beaucoup de choses”, a ajouté Gasset. “Mais maintenant, je découvre quelque chose de nouveau, sous une plus grande pression, et je veux réaliser le rêve de tout un peuple.
“C'est le plus grand défi de ma vie. C'est pourquoi j'ai accepté ce défi.”
Sa tâche s'est encore compliquée vendredi lorsqu'il a été contraint d'exclure l'attaquant Sebastian Haller du match d'ouverture de samedi soir contre la Guinée-Bissau.
L'attaquant du Borussia Dortmund, âgé de 29 ans, ne s'est pas remis d'une blessure à la cheville et pourrait même manquer le match décisif du Groupe A contre le Nigeria le 18 janvier au stade Alassane Outtara.
“Il nous reste plusieurs jours avant ce match et nous verrons comment il s'en sort”, a déclaré Gasset.
Fini les petites équipes
L'ailier de Brighton et Hove Albion, Simon Adingra, devrait également manquer le match contre la Guinée-Bissau en raison d'une blessure musculaire.
La Guinée-Bissau, qui, avec sa 103e place, se situe 54 places derrière la Côte d'Ivoire au classement de la Fifa, n'a jamais gagné un match lors de ses trois précédentes participations à la Coupe des Nations.
Mais les hommes de Beciro Candé ont montré leur puissance naissante en s'imposant au Nigeria lors du tournoi de qualification.
“Il n'y a plus de petites équipes”, a insisté Gasset. “L'objectif est de prendre un bon départ mais nous devons nous assurer de respecter l'opposition.”
Examen minutieux
La Confédération africaine de football (Caf), organisatrice du tournoi, sera aussi scrutée que les joueurs du stade Alassane Outtara.
Les dirigeants de la Caf doivent prouver qu'ils ont cautérisé l'incompétence logistique qui a conduit à une bousculade qui a fait huit morts et des dizaines de blessés lorsque le pays hôte, le Cameroun, a affronté les Comores en huitièmes de finale au stade Olembé de Yaoundé.
“Je suis convaincu que les mesures appropriées ont été prises pour garantir que nous éviterons totalement l'expérience douloureuse que nous avons vécue au Cameroun”, a déclaré le président de la Caf, Patrice Motsepe.
Le gouvernement ivoirien a investi plus d'un milliard d'euros dans la rénovation des infrastructures du pays dans le cadre des préparatifs en vue de l'organisation du tournoi pour la première fois depuis 1984.
Près de 20 000 policiers et militaires seront déployés dans et autour des six sites d'Abidjan, Bouaké, Korhogo et San Pedro pendant le mois de compétition.
“L'accident au Cameroun était absolument évitable”, a admis Motsepe.
“Je suis satisfait qu'il y ait énormément de détermination et d'engagement pour empêcher que cela ne se reproduise et je pense que nous sommes sur la bonne voie.”