Le port de Douvres étend les contrôles aux frontières françaises pour alléger les files d’attente avant le lancement de l’EES


Le ministre accuse le gouvernement précédent de ne pas avoir « déployé tous les efforts possibles » pour éviter les longues files d’attente pour les passagers des ferries lorsque les contrôles de l’UE commenceront à l’automne

Le port de Douvres se prépare à faire face à de nouveaux contrôles à partir de l’automne

La zone de contrôle aux frontières françaises du port de Douvres va être agrandie pour contribuer à réduire les files d’attente des passagers des ferries lorsque le système européen d’entrée/sortie (EEs) sera lancé cet automne.

Un ministre de l’Intérieur dépose aujourd’hui (29 juillet) devant le Parlement un nouvel instrument réglementaire (règlement) permettant à la police des frontières française de travailler sur une zone plus étendue dans le port.

Il comprend également de nouveaux engagements du ministère de l’Intérieur à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement français, les autorités locales et les entreprises pour rationaliser autant que possible les contrôles.

Les professionnels du secteur prévoient désormais que les nouveaux contrôles entreront en vigueur en novembre (« l’automne » reste l’objectif officiel de l’UE).

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L’EES impliquera des systèmes numériques permettant de collecter des informations sur les passagers et leurs déplacements à destination et en provenance de l’espace Schengen de l’UE.

Il est prévu de supprimer la nécessité de tamponner les passeports pour vérifier le respect par les visiteurs de la règle des 90/180 jours de la zone, mais dans un premier temps, les personnes devront se faire prendre une image faciale et une empreinte digitale et les enregistrer dans une base de données.

Au début de l’année, le port de Douvres a exprimé ses craintes de conséquences désastreuses si les préparatifs n’étaient pas suffisamment effectués, lors d’une audition avec des ministres britanniques. Les dirigeants des autorités locales du Kent ont également exprimé leurs inquiétudes la semaine dernière dans une lettre adressée au ministère des Transports, affirmant qu’ils avaient besoin du soutien du gouvernement pour « trouver et financer » de nouvelles façons de gérer le trafic transmanche et d’améliorer les infrastructures afin de « garantir que les contrôles EES n’aient pas un impact dévastateur ».

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La ministre de l’Intérieur, Seema Malhotra, qui présente aujourd’hui la nouvelle réglementation au Parlement, a déclaré qu’« au lieu de tout mettre en œuvre pour garantir que les voyageurs et les entreprises entrant et sortant de Grande-Bretagne ne soient pas affectés, le gouvernement précédent semble être resté les bras croisés et avoir laissé les autres faire le travail difficile nécessaire ».

Elle a déclaré que l’EES constituerait un « changement majeur » et qu’il fallait s’attendre à des files d’attente supplémentaires aux heures de pointe après son lancement.

Douvres, ainsi que la gare de St Pancras (Eurostar) et Folkestone (Eurotunnel), sont des zones où se déroulent des « contrôles juxtaposés », où la police française effectue des contrôles à l’entrée en France dans une zone et des contrôles à la sortie du Royaume-Uni dans une autre. Le même phénomène se produit dans l’autre sens pour les personnes arrivant au Royaume-Uni depuis la France.

Les préparatifs sur le quai n’ont toutefois pas attendu jusqu’à maintenant : l’automne dernier, le port a annoncé qu’il comptait utiliser une partie des terres gagnées sur la mer dans la zone des quais ouest pour faciliter le traitement des passagers de l’EES (elles étaient initialement réservées au fret uniquement).

Des travaux de construction sont également en cours sur de nouvelles salles de traitement des autocars dans les quais ouest.

Les autocars seront dirigés vers cet endroit, à l’écart des principales zones d’enregistrement. Les passagers devront sortir pour utiliser l’une des 24 bornes libre-service afin de saisir certaines de leurs données avant de passer la frontière. L’autocar sera ensuite « plombé » et se dirigera vers la zone d’enregistrement du terminal des ferries.

Il est prévu que les voitures se dirigeront vers les voies habituelles et seront accueillies par un agent muni d’une tablette pour enregistrer leurs coordonnées. Il est espéré qu’à un stade ultérieur, le traitement des voitures se déplacera également vers les quais ouest, une fois le processus de récupération des terres terminé.

Les ministres britanniques ont évoqué au printemps les investissements importants et les progrès réalisés dans le port pour prévenir les longs embouteillages, affirmant que les nouvelles installations de traitement des autocars « changeaient la donne ». Ils ont toutefois noté que les plans d’expansion complets devraient prendre deux à trois ans pour être achevés.

Les compagnies d’autocars ont exprimé des inquiétudes quant au temps qu’il faudra pour traiter tout le monde, car un autocar peut avoir jusqu’à 70 personnes à bord.

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