AA / Istanbul
Le président sri-lankais, Gotabaya Rajapaksa, a quitté le pays, ce mercredi, à bord d’un avion militaire, sur fond de manifestations populaires massives contre la dégradation des conditions économiques.
Selon des rapports d’information locaux, relayant les déclarations d’officiels (dont les noms n’ont pas été mentionnés), Rajapaksa, sa femme et son garde du corps se sont dirigés vers les Maldives.
Le président du Parlement srilankais, Mahinda Abiwardana, a annoncé dans la journée du samedi dernier, que Rajapaksa avait accepté d’annoncer sa démission dans la journée d’aujourd’hui, le 13 juillet.
Ce nouveau fait est survenu deux jours après la prise d’assaut du palais présidentiel, de la capitale Colombo, par des milliers de manifestants, et l’incendie du domicile du Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, qui a également accepté de démissionner après avoir formé un gouvernement multipartite.
Le Parlement doit tenir une réunion le 15 juillet et élire un nouveau président dans la journée du 20 juillet.
Le Sri-Lanka subit, depuis plusieurs mois, de graves pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments, dans la pire crise économique depuis l’indépendance du pays en 1948. La pandémie de coronavirus a causé une baisse significative des revenus du tourisme et des transferts de fonds des expatriés vers le pays.
Les pays lourdement endettés font également face à une dégradation des conditions économiques et financières, résultant de la hausse du service de la dette, de la baisse des revenus financiers résultant de l’impact de l’épidémie, et de l’incapacité d’importer en raison des baisses des réserves de devises.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.