Le vote de censure contre le Premier ministre Michel Barnier échoue à l’Assemblée nationale


Le résultat montre que le nouveau gouvernement est soutenu par l’extrême droite, affirment les députés de gauche

Un vote de censure (motion de censure) contre le nouveau premier ministre Michel Barnier a été catégoriquement rejeté au Assemblée nationale après qu’il n’ait réussi à obtenir le soutien d’aucun député centriste ou de droite et d’extrême droite.

La motion, présentée hier (8 octobre) par l’alliance de gauche Nouveau Front Populaire (NFP), a recueilli 197 voix, loin des 289 (la majorité absolue des députés) nécessaires pour qu’elle soit adoptée et force le gouvernement à démissionner.

La grande majorité des députés qui ont voté pour appartenaient au NFP – 192 de ses 193 députés ont signé la motion avant qu’elle ne soit présentée – et quelques députés de gauche non affiliés les ont rejoints.

Membres de la coalition centriste de Macron, la droite Les Républicainsextrême droite Rassemblement National (RN) et les députés de droite non affiliés n’ont pas voté pour la motion.

Ce devrait être le premier d’une longue série de votes de censure, alors que l’alliance de gauche continue de critiquer la nomination de M. Barnier au poste de Premier ministre.

Le gouvernement est « l’otage de l’extrême droite »

Les députés de gauche savaient que la motion n’avait aucune chance d’être adoptéecependant, le débat a été utilisé pour critiquer la politique de M. Barnier et de son cabinet juste avant le débat sur le budget 2025 (qui doit être annoncé demain).

En outre, les députés estiment qu’il s’agit d’une manœuvre politique visant à mettre en évidence la faiblesse du gouvernement, qui dispose d’une majorité relative mais pas absolue.

La combinaison de députés centristes et de droite qui composent le gouvernement est encore loin du seuil de majorité absolue requis pour contrôler la chambre.

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Le chef du Parti socialiste Olivier Faure, principal intervenant en faveur de la motion, a déclaré que la population française avait été victime d’un « hold-up électoral » après le vote et que M. Barnier « n’aurait jamais dû être nommé » après les résultats du scrutin. Élections législatives anticipées de juillet.

“Les Français savent désormais qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition… (M. Barnier) est un otage et un complice de l’extrême droite”, a-t-il ajouté, affirmant que le groupe “exigera des assurances” du gouvernement sur la future législation.

“C’est mathématique : sans le soutien du RN, votre gouvernement serait renversé”, a déclaré la députée Verte Cyrielle Chatelain, lors du débat.

L’échec de la motion est « la démonstration d’un accord politique entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen », a-t-elle ajouté.

La force combinée des députés de gauche et d’extrême droite est plus que suffisante pour faire adopter un vote de censure, déclenchant la démission du Premier ministre et de son gouvernement et forçant la formation d’un nouveau cabinet.

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Cependant, le RN affirme que pour l’instant il ne votera en faveur d’aucune motion – peut-être parce qu’il détient désormais une influence sur le gouvernement.

Au cours du débat, le député d’extrême droite Guillaume Bigot a qualifié le vote de « boudeur » et de « capricieux », et a déclaré qu’il « ne mènerait qu’au chaos » s’il était adopté.

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