Le premier ministre du Québec semble vouloir que des élections fédérales aient lieu le plus tôt possible.
Dans une brève déclaration aux journalistes à l’Assemblée nationale jeudi, Legault a exprimé son désaccord avec la décision du Bloc québécois d’appuyer le gouvernement minoritaire libéral de Justin Trudeau dans une motion de censure attendue la semaine prochaine.
Depuis des mois, a déclaré M. Legault, il tente de convaincre le gouvernement libéral fédéral de réduire le nombre d’immigrants temporaires au Québec. Au cours des deux dernières années, ce nombre a pratiquement doublé, passant de 300 000 à environ 600 000. Il a déclaré que toutes les mesures mises en place par le gouvernement Trudeau pour régler ce problème ont été « insignifiantes ».
Dans sa déclaration, Legault n’a pas demandé directement au chef du Bloc, Yves-François Blanchet, de voter contre le gouvernement Trudeau dans la motion de censure. Il a plutôt semblé tenter de faire pression sur le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
«Hier, le chef du Bloc québécois, parti frère du Parti québécois, a annoncé qu’il appuierait le gouvernement Trudeau lors de la motion de censure de la semaine prochaine», a déclaré M. Legault.
« Je demande à M. St-Pierre Plamondon, le chef du Parti québécois, de faire preuve de courage aujourd’hui et de demander à son ami du Bloc québécois de changer d’avis, de ne pas appuyer le gouvernement Trudeau la semaine prochaine et de défendre les intérêts des Québécois et de la nation québécoise. »
Legault est reparti sans répondre à aucune question alors que les journalistes tentaient de lui demander s’il pensait que le Québec serait entre de meilleures mains avec les conservateurs de Pierre Poilievre au pouvoir.
Blanchet n’a pas mis longtemps avant de répondre au premier ministre sur les réseaux sociaux.
« La réponse demeure non », a-t-il écrit sur X, en référence à l’appel de Legault à voter contre le gouvernement libéral fédéral.
Dans son message, Blanchet a déclaré qu’il n’était « ni un conservateur, ni un libéral, ni un caquistequi est un mot français pour décrire un partisan du parti Coalition Avenir Québec de Legault.
« Je suis le chef du Bloc québécois. Je sers les Québécois, pas les libéraux, selon mon propre jugement. »
Il a également souligné que la motion du Parti conservateur ne mentionne rien sur les enjeux d’immigration soulevés par Legault.
« Je suis tout à fait convaincu que si le Bloc parvient à renverser les libéraux, M. Legault appuiera le Bloc québécois. »
Le Bloc vient de remporter une victoire cette semaine lors d’une élection partielle fédérale dans la circonscription de LaSalle—Émard—Verdun à Montréal, un coup dur pour les libéraux fédéraux dont la popularité continue de dégringoler.
Mardi, à la suite de la victoire de son candidat Louis-Philippe Sauvé, Blanchet a déclaré qu’il croyait que les jours du gouvernement libéral étaient comptés, mais que cela ne signifiait pas que son parti chercherait à le faire tomber.
« On veut faire avancer des dossiers importants pour le Québec, on a une occasion en or en ce moment », a-t-il dit.
Blanchet a déclaré qu’il serait irresponsable de sa part de ne pas tenter d’amener les libéraux à adhérer à certaines des demandes du Bloc avant les prochaines élections.
Le chef du PQ, St-Pierre Plamondon, devrait rencontrer les journalistes jeudi pour répondre aux commentaires du premier ministre.
Voici comment Donald Trump pourrait tenter d’installer ses choix controversés au sein du cabinet