L’épouse accuse la France d’avoir « adopté une approche laxiste »


Le conducteur qui a renversé le gendarme était déjà connu des services de police pour des infractions routières et refus d’obtempérer aux ordres de la police.

« Des policiers et des gendarmes sont assassinés », a déclaré le ministre français de l’Intérieur, apportant son soutien à la veuve de M. Comyn (image d’illustration uniquement)

La veuve d’un gendarme tué dans un délit de fuite le 26 août a déclaré que « la France a tué mon mari à cause de son approche laxiste, de son adéquation et de sa tolérance excessive ».

Eric Comyn, 54 ans, a été tué lorsqu’un automobiliste a refusé de s’arrêter pour un contrôle routier sur l’A8 à hauteur de Mougins (Alpes-Maritimes).

M. Comyn, père marié de deux enfants et officier de gendarmerie depuis plus de 30 ans, a été frappé de plein fouet, montre CCTV.

Lire aussi : Un gendarme tué par un automobiliste qui refusait de s’arrêter sur l’autoroute près de Cannes

Lui et ses collègues portaient des gilets fluorescents au moment des faits, mais la voiture du coupable semble accélérer, a déclaré Gullaume Farde, consultant police-justice. à BFMTVaprès avoir visionné la vidéo de l’incident.

Malgré l’intervention rapide des services d’urgence sur les lieux, M. Comyn n’a pas pu être sauvé.

Harmonie Comyn, son épouse, a fait cette sombre déclaration le 28 août, lors de la cérémonie d’hommage en l’honneur de son mari, dans la ville natale de la famille, Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes).

Elle a fait cette déclaration après qu’il a été révélé que le conducteur, âgé de 39 ans, qui a été arrêté à Cannes et est actuellement en garde à vue, était connu des services de police pour des infractions au code de la route et pour refus d’obtempérer aux injonctions de la police. Il est également de nationalité étrangère et réside légalement en France.

“Je comprends ce cri de détresse, de colère, et je suis là pour l’écouter”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Il a dit partager la “colère” et la “tristesse” de Mme Comyn, ajoutant vouloir s’attaquer au problème des automobilistes qui refusent d’obtempérer aux ordres : “Des policiers et des gendarmes sont assassinés”.

« Et ensuite ? »

Mme Comyn a également critiqué ce qu’elle considérait comme les prochaines étapes probables pour le meurtrier. « Quelle sera la prochaine étape pour ce meurtrier ? », a-t-elle demandé. « Un renvoi immédiat en jugement, trois repas chauds par jour, des allocations sociales en prison. Ensuite, la peine sera réduite, il sera libéré et il recommencera. »

M. Darmanin a toutefois affirmé que « la justice doit être beaucoup plus dure » contre les personnes qui « utilisent leurs véhicules… comme des armes », et a affirmé que Mme Comyn avait tout le « soutien et la force du ministère de l’Intérieur » derrière elle.

L’auteur présumé des faits a déjà été interrogé sur les circonstances de l’incident et a affirmé qu’il n’avait « pas vu le gendarme sur la route » et qu’il avait « pris la fuite, paniqué » après l’avoir percuté. Après son interpellation, il a été testé positif à l’alcool lors d’un éthylomètre. Un examen psychiatrique n’a révélé aucun problème particulier et a déclaré qu’il était en état de comparaître devant le tribunal.

Le conducteur avait commis 10 infractions au code de la route, dont le refus d’obéir aux ordres de la police.

« Un homme courageux »

Le maire de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy, s’est dit attristé de perdre « l’un des fils de la commune ».

Il a décrit M. Comyn comme « un homme courageux qui a servi la France et ses valeurs pendant 30 ans ». Il a ajouté que Mme Comyn avait le soutien de la ville.

« C’est notre devoir de prendre soin de vous », a-t-il déclaré.

Réponse de la droite

Et tandis que Mme Comyn a demandé que ses propos « ne soient pas utilisés à des fins politiques » et a affirmé qu’elle ne visait pas « les étrangers, mais les récidivistes », des réactions ont été formulées par des dirigeants de droite et d’extrême droite.

Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national (extrême droite), a déclaré qu’il n’y avait « rien à ajouter à sa déclaration », tandis que Laurent Wauquiez, chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale, a estimé que ce « cri de douleur » devait être « un appel à l’action ».

Il a déclaré : « La France ne peut plus souffrir de cette impuissance qui sème le chaos et la mort… L’État doit assumer son rôle : protéger et défendre le peuple français. »

Éric Zemmour, président du parti d’extrême droite Reconquête, a écrit sur X (Twitter) : « Ce cri du cœur, cette injustice, nous la ressentons profondément à ses côtés. Les politiques, par leur insuffisance et leur idéologie, laissent mourir les Français. »

Éric Ciotti, président des Républicains, présent également à la cérémonie, a déclaré que le discours de Mme Comyn était « fort et puissant ». dit BFMTV« Ceux qui sont au pouvoir doivent entendre et écouter pour que nous puissions enfin sortir de la stagnation et de l’impuissance qui ont conduit à cette situation. »

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