Le gouvernement fédéral élargit la liste des responsables iraniens qui ne sont pas admissibles au Canada.
En novembre 2022, Ottawa a introduit pour la première fois des mesures en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), interdisant à un certain nombre de hauts responsables iraniens d’entrer au Canada.
Ces mesures s’appliquaient aux personnes qui étaient des membres de haut rang du gouvernement iranien à partir de novembre 2019.
Mais l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a annoncé dimanche qu’elle repoussait cette date au 23 juin 2003.
« Cette date modifiée reflète le jour où le régime iranien a détenu arbitrairement, puis torturé et tué, la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi alors qu’elle était en détention », indique un communiqué de presse de l’ASFC.
On ne sait pas exactement combien de hauts fonctionnaires seront touchés par ces mesures élargies. CBC News a demandé des précisions à l’ASFC.
En plus de se voir interdire l’entrée au Canada, les fonctionnaires assujettis aux mesures de la LIPR pourraient se voir retirer leur statut de résident temporaire ou permanent, précise le communiqué.
L’an dernier, l’ASFC a déclaré avoir refusé l’entrée au pays à des dizaines de hauts responsables du régime iranien. Depuis l’entrée en vigueur de ces mesures, elle enquête sur une centaine de personnes ayant un statut au Canada en raison de liens potentiels avec Téhéran.
L’observation d’un ancien Le chef de la police de Téhéran dans une salle de sport de la région de Toronto en 2021 a conduit de nombreux Irano-Canadiens à affirmer que le Canada sert de refuge aux membres haut placés du régime iranien.
En juin, le gouvernement a désigné le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran comme une organisation terroriste en vertu du Code criminel canadien, après des années de pression croissante de la part des défenseurs et des partis d’opposition.