Dans la province orientale du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), les combats entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise, appuyée par d'autres milices, s'aggravent.
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Les violences ont éclaté autour de la ville de Saké, à trente kilomètres de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, et sur le territoire de Masisi.
Déplacement majeur
Selon des groupes locaux, plus de 135 000 personnes se sont installées dans la ville de Goma.
Dans le territoire de Masisi, près de 700 000 personnes ont été déplacées par les affrontements depuis décembre dernier.
“Le problème empêche l'accès aux denrées alimentaires et à tous les produits de première nécessité en provenance de Goma”, a déclaré à RFI Voltaire Batundi, un leader de la société civile locale.
Les routes sont bloquées et l’approvisionnement de ce territoire est devenu très difficile.
“Le problème, c'est l'accès à la nourriture et à tous les produits de première nécessité venant de Goma”, a-t-il ajouté, “notamment la farine de maïs, les haricots, les céréales, le carburant, les médicaments… Ceux-ci n'arrivent pas jusqu'à la route qui relie Goma à Walikale, en passant par Masisi. La route est bloquée parce que le M23 a pris Mushaki et exige désormais des taxes. »
Soutien rwandais
Les rebelles du M23 sont soutenus par les milices Wazalendo.
Ces groupes sont constitués de miliciens locaux qui se sont associés aux militaires congolais (FARDC), principalement pour combattre les rebelles du M23 qui terrorisent la province du Nord-Kivu depuis près de deux ans.
Un rapport de l'ONU montre également qu'ils s'approvisionnent auprès de l'armée rwandaise, notamment des missiles.
Le M23 (pour « Mouvement du 23 Mars ») est un mouvement dirigé par des Tutsis et composé de rebelles venus de toute la région.
Elle a conquis de vastes étendues de territoire depuis 2021 et est l’une des nombreuses milices qui dominent une grande partie de la région, malgré la présence de soldats internationaux de maintien de la paix.
Un document des Nations Unies révèle que les rebelles du M23 utilisent des armes fournies par le Rwanda voisin, ce que le président Paul Kagame a toujours nié.
Des éléments de l'armée rwandaise soutenant les rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo ont tiré au moins un missile sol-air, selon un document interne de l'ONU consulté lundi par l'agence de presse française AFP.
Le document montre qu'un « présumé missile sol-air des Forces de défense rwandaises (RDF) » a visé un drone d'observation de l'ONU le 6 février, sans l'atteindre.
« Les renseignements militaires extérieurs français confirment que le véhicule blindé de type WZ551, équipé d'un système de missile sol-air, est rwandais », ajoute le document.
(avec fils de presse)