Les hélicoptères futuristes VoloCity prennent leur envol


Les voyages seront des « démonstrations » et le projet est encore qualifié d’expérimentation

Les hélicoptères voleront uniquement à titre d’essai et n’accepteront pas de passagers payants pendant les Jeux olympiques de Paris.

Des taxis volants voleront pendant les Jeux olympiques de Paris, a-t-on appris lundi du ministère des Transports qui a autorisé la création d’un héliport sur la Seine – mais les trajets ne seront pas rémunérés.

Le gouvernement a autorisé cette semaine l’installation d’un héliport flottant – une barge temporaire – sur la Seine, qui servira de site de décollage et d’atterrissage aux hélicoptères VoloCity.

Créée par la start-up allemande Volocopter, et amenée en France par le groupe ADP (qui gère les aéroports parisiens) et la société de transport RATP, la société de taxis fait depuis longtemps pression pour amener ses « taxis volants » aux Jeux olympiques.

Lire aussi : Des « taxis-drones » volants en route pour transporter des passagers aux JO de Paris

A seulement deux semaines du début des Jeux olympiques (le 26 juillet), les taxis ont été autorisés à voler entre :

  • Issy-les-Moulineaux et Paris-Austerlitz

  • L’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, et les aéroports du Bourget et de Roissy-CDG.

Lire aussi : Un taxi volant testé avec succès à Paris avant les JO 2024

« Vols de démonstration » uniquement

Le groupe n’a toutefois pas reçu l’autorisation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) ni de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) française d’accepter des passagers payants pendant cette période.

Cela signifie que seuls des « vols de démonstration » seront autorisés pendant les Jeux olympiques, et que le projet de taxi volant est encore qualifié d’« expérience ».

Les heures d’ouverture seront limitées entre 8h00 et 17h00. Le nombre de vols sera limité à deux par heure et à 900 vols au total pendant la durée de l’expérience.

VoloCity ne pourra pas facturer les passagers avant le 31 décembre 2024 au plus tôt, précise le décret gouvernemental.

« Aberration écologique »

Certains ministres ont critiqué à Paris l’autorisation du projet par le gouvernement, le qualifiant d'”aberration écologique”. La Mairie de Paris envisage même d’engager une action en justice contre le décret.

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, soutient toutefois le projet. « C’est une très bonne chose que cette expérimentation puisse se concrétiser », a-t-elle déclaré au Figaro.

Les hélicoptères VoloCity ont une apparence futuriste, avec un corps blanc et une boucle circulaire où se trouve généralement la pale d’un hélicoptère. Ils sont alimentés par l’électricité et 16 petits moteurs plutôt qu’une seule grande pale. Cela rend l’hélicoptère moins bruyant qu’un navire classique.

Les hélicoptères peuvent transporter deux passagers, pilote compris, et voler à 100 km/h à une altitude de 400 à 500 mètres, avec une autonomie de 35 km. La société travaille cependant sur des hélicoptères automatisés qui voleront seuls, ainsi que sur une version plus grande à cinq places.

En 2020, avant même que les hélicoptères ne soient officiellement testés en France, Mme Pécresse avait déjà dit espérer que les taxis volants puissent être dévoilés à l’occasion des Jeux olympiques. Cela ferait de l’Ile-de-France « une référence pour le marché mondial de la mobilité aérienne urbaine », avait-elle déclaré.

Dans le même temps, la société de transport RATP prévoyait toutefois qu’elle ne pourrait pas vendre de billets publics pour ces vols avant 2030.

D’autres entreprises ayant testé des taxis volants, dont Airbus, se sont complètement retirées de la « course aux Jeux olympiques » après avoir réalisé qu’elles n’auraient pas leurs prototypes ou leur autorisation d’exploitation prêts à temps.



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